Après avoir présenté ses connaissances et son savoir-faire dans le domaine de l'origami à travers le pays, en Tunisie et en Egypte, l'artiste Bouchetata Brahim a été l'hôte cette fois-ci de l'association «Art et culture» de la ville de Tiznit (Maroc). Notre artiste a participé aux journées maghrébines, organisées sous le thème «Enfant créateur, Pays en développement », qui se sont déroulées au centre d'accueil de la jeunesse Tin-hinan de Tiznit où plusieurs artistes ont été conviés à cette rencontre, la première en son genre au royaume chérifien. Il y a eu une intervention du président de l'association «hôte» du Maroc, M. Hicham Tabaa ; un exposé de l'artiste Brahim Bouchetata (Aïn-Séfra-Algérie) sur la définition de l'origami ; une autre intervention de Mohamed-Hadi sur le même sujet, ainsi que des interventions des invités d'honneur, deux figures ibériennes de l'origami, en l'occurrence les Espagnoles Elena Osuna et Victor Coeurjoly, et même la présence de la jeune magicienne Rania Bouchetata, la fille de notre artiste Brahim, qui a également présenté des tours de magie. Ce grand peintre de l'Ecole des beaux-arts, qui a tissé des connaissances avec des grands spécialistes dans le monde de l'origami (Japon, Egypte, France, Espagne, Tunisie, Maroc etc.), a, rappelons-le, représenté l'Algérie en participant à un séminaire organisé à Nabeul (Tunisie) sur invitation de Euromed, avec la collaboration du Commissariat régional de la jeunesse et des sports de Nabeul et de l'association «Horizon pour le développement et la citoyenneté», et auquel ont participé 6 pays méditerranéens : Algérie, France, Maroc, Italie, Roumanie et la Tunisie (pays organisateur). Pour rappel, M. Bouchetata, qui gère une association culturelle «Alwane» (couleurs), avec ses différents clubs : magie, théâtre pour enfants, arts/plastique et l'origami est devenu une vedette de ce genre de travail éducatif qu'est l'origami qui veut dire (ori=pli : gami=papier), ou encore l'art de plier du papier sans recourir, ni aux ciseaux, ni à la colle. C'est en effet un art traditionnel de créativité japonaise, que l'artiste Bouchetata Brahim, a lancé non seulement dans sa ville natale Aïn-Séfra, à travers la création d'un club de jeunes, mais aussi à travers les invitations qu'il reçoit à travers le pays du fait qu'il est l'un des très rares artistes en Algérie, à s'intéresser à cette culture éducative. Notons, enfin, que l'origami qui est le travail du Japonais Akira Yoshizawa, créateur prolifique de modèles d'origami et auteur de livres sur l'origami, a inspiré la renaissance contemporaine. L'origami moderne attire des amateurs du monde entier, avec des conceptions toujours plus complexes et de nouvelles techniques. En 1978, en France, apparaît le Mouvement français des plieurs de papier (MFPP), créé par Jean-Claude Correia. Parmi les artistes français, Didier Boursin poursuit son travail éducatif, mélangeant la poésie de l'origami et l'apprentissage des mathématiques, par exemple, notamment ses travaux sur les avions en papier et les pliages de serviettes. Les hôtes de Tiznit ont été conviés également à une virée touristique à travers les sites que recèle cette ville hôte à l'image d'Agadir. Distante d'une centaine de kilomètres d'Agadir, la ville de Tiznit est à 90% berbérophone. Cette cité de 80 000 habitants se démarque aux yeux du visiteur par sa ligne de remparts de 7 km de long et de 8 m de haut, flanquée de 56 tours et percée de cinq portes historiques. Depuis peu, Tiznit mérite qu'on s'y arrête autant pour les bijoux en argent qui ont fait sa célébrité que pour le nouveau cœur de la médina, magnifiquement réhabilité. B. Henine