Les fruits, légumes et les viandes blanche et rouge connaissent une hausse assez importante en ce début du mois sacré. A l'exemple de la pomme de terre 70 dinars le kg, les haricots verts 250 dinars, le poivron doux 80 dinars le kg , le piment 50 dinars, la tomate 70 dinars, la banane 250 dinars, les oranges 100 dinars. Quant aux viandes, le poulet 260 dinars le kg, le steak 1 700 dinars le kg, le foie 2 800 dinars le kg, la viande ovine 1 300 dinars le kg, la viande bovine 1 300 dinars, la viande de chevreau 1 200 dinars le kg, les 98% des marchands des fruits et légumes n'affichent pas les prix, hormis les bouchers . Tant de gens aux revenus modestes sont pris en tenaille entre un salaire insuffisant et les besoins alimentaires, vestimentaires et les factures de la Sonelgaz, fatalement un pan très important de la société se trouve englué dans des dettes, qu'ils contractent chez des amis, voisins, épiciers, boucher, et très souvent, mettent leurs objets de valeur en gage ,c' est l'ultime issue pour faire face au coût de la vie. Les signes du désarroi sont visibles sur leurs visages. La litanie des complaintes n'en finit pas. Un retraité qui perçoit 15 000 dinars par mois se demande comment il pourrait prendre en charge sa famille composée de trois personnes, un travailleur au noir perçoit un salaire de 12 000 DA sans assurance sociale, il est résolu à mendier pour faire vivre sa famille, une femme de ménage qui travaille chez des particuliers perçoit 13 000 dinars par mois, elle a à sa charge 2 enfants scolarisés et souffre le martyre parcequ'elle n'arrive pas à joindre les deux bouts. Toutes ces personnes ressentent une douleur chevillée au corps et à l'esprit, ce sont les traumatisés de la vie, la misère les condamne soit à la maladie mentale , soit trouver le chemin de la résilience. Pourtant, Saïd Bekkaï avait promis de plafonner les prix de certains fruits et légumes de large consommation pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Chaque fois que les prix montent, la population voit surgir un discours stéréotypé des responsables pour affirmer que la faute incombe aux spéculateurs, qu'ils soient grossistes, mandataires ou détaillants de fruits et légumes. Les citoyens veulent des actes concrets pas de vains mots, Saïd Bekkaï avait promis de plafonner le prix de certains fruits et légumes en vue de préserver le pouvoir d'achat des citoyens, hélas, il n'en est rien, il n'y a pas de contrôleurs des prix sur le terrain pour protéger les citoyens contre les spéculateurs. Et la saignée continue... Layachi Salah-Eddine