La police française du Service central des courses et jeux (SCCJ) a arrêté sept Français dans le cadre d'une enquête sur des paris suspects en France liés à la rencontre du championnat algérien de Ligue 1 Mobilis de la saison 2017/2018 qui avait mis aux prises le DRB Tadjenanet-ES Sétif, 29e journée, selon le journal L'Equipe. «La genèse de l'affaire remonte au 12 mai 2018. À l'époque, le DRB Tadjenanet, menacé de relégation, recevait l'ES Sétif, champion d'Algérie en titre mais classé en milieu de tableau, pour le compte de la 29e et avant-dernière journée de championnat. Le petit club de la ville située à 300 km à l'est d'Alger fait tomber l'octuple champion du pays (ESS, ndlr) sur le score de 3 buts à 2 dans un match où, chose rare en football, l'arbitre a sifflé trois penaltys, un pour Tadjenanet et deux pour Sétif», relate le quotidien sportif français en affirmant que cinq suspects ont été placés en garde à vue tandis que deux autres ont été auditionnés, puis relâchés. La même source raconte que pendant la nuit précédant ladite rencontre, plusieurs opérateurs de paris en ligne avaient enregistré des opérations inhabituelles. «Des parieurs, domiciliés dans l'Est de la France, ont placé des sommes anormalement élevées sur une victoire de Tadjenanet, sur le score exact de 3-2 ; une issue pourtant hautement improbable (…) Etant donné son besoin de points et l'absence d'enjeu pour l'adversaire, Tadjenanet était bien favori du match. Mais la plupart des opérateurs donnaient initialement une cote avoisinant les 40 pour une victoire 3-2, cote qui a ensuite baissé à cause des sommes importantes misées sur ce résultat». Les explications fournies par L'Equipe, après enquête, affirme que près de 5 000 euros avaient été misés en France, sur des sites de paris en ligne, sur la probable victoire 3-2 du DRBT, entraînant des pertes de plus de 100 000 euros. Les autorités françaises, alertées, ont réussi à arrêter les auteurs des paris suspects avant que le parquet de Nancy, Est de la France, n'ouvre une enquête pour «des faits d'escroquerie en bande organisée» et de la confier à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) locale, qui a donc abouti, mardi, aux arrestations de sept suspects. Selon L'Equipe, d'autres rencontres disputées par le DRB Tadjenanet auraient également attiré l'attention, précisant que «les enquêteurs français n'ont pas pu bénéficier de l'entraide des autorités algériennes dans le cadre de leurs investigations». Une nouvelle affaire qui éclabousse le football national après les récentes enquêtes de France Football et la BBC sur la corruption dans le football algérien. Ah. A.