On parlait l'arabe, le kabyle, le français, le russe, l'italien et l'espagnol samedi soir à la galerie algéroise Ifru Design. Tous ces hommes et femmes de différents pays et de différentes cultures sont venus assister au vernissage de l'exposition de peinture «Le Sahara : une beauté loin d'être déserte», de l'artiste peintre russe Maria Eltsova. Le désert du Sahara n'est pas si désert que ça, car il y a des gens qui y vivent. Maria Elstova offre à la vue du visiteur une série de portraits d'hommes et surtout de femmes du désert, notamment les Touareg. La joueuse d'imzad attire l'attention de loin. Les femmes, en costumes traditionnels, sont parées de bijoux en argent, métal préféré des gens du désert. En déambulant d'une toile à une autre, l'amoureux des beaux-arts a l'occasion de se ressourcer spirituellement à travers une lecture de citations pleines de sagesse comme «le véritable combat, c'est d'être en paix avec soi-même». Les tableaux scintillent et donnent un certain effet «vivant» aux personnages. Au premier étage de la galerie d'arts Ifru Design, un groupe joue une belle musique targuie, confirmant ainsi cet autre dicton affiché à la galerie Ifru Design : «La musique est la langue des émotions.» Ce n'est pas un mirage, la beauté au Sahara est réelle et elle est partout, dans chaque oasis, sous les palmeraies et derrière chaque dune. Maria Eltsova est une peintre plasticienne ayant, notamment, développé depuis les années 1980, un «lien particulier» avec l'Algérie, comme l'a expliqué la responsable de la galerie, Amel Bara Kasmi. «J'ai connu Maria Eltsova par le biais d'amis qui m'ont présenté son travail. Il s'agit d'une artiste qui désirait exposer dans une galerie algéroise depuis très longtemps. En fait, on m'a proposé son travail avant même l'ouverture de la galerie», a-t-elle ajouté. A propos de l'exposition «Le Sahara : une beauté loin d'être déserte», la responsable de la galerie a précisé que cet intérêt pour le Sud algérien et, plus généralement, pour la culture et les traditions algériennes, attire l'artiste russe depuis qu'elle s'est établie en Algérie. Cette artiste, issue des écoles d'art les plus prestigieuses du pays d'Ilia Répine, a, ainsi, développé avec le temps, un lien particulier avec l'Algérie. Elle a choisi de rester en Algérie, particulièrement parce qu'elle a été fascinée par le soleil. La lumière est aujourd'hui un aspect que l'on retrouve dans ses tableaux, toujours colorés et lumineux. L'expo «Le Sahara : une beauté loin d'être déserte» est visible jusqu'au 3 juin prochain à la galerie Ifru Design du Télemly. Kader B.