Le t�l�ph�rique reprend du service apr�s un arr�t de deux mois. Les causes de l�interruption des rotations seraient dues, selon des sources concordantes, au renforcement du dispositif s�curitaire et communicatif par l�entreprise suisse Garaventa, charg�e du projet de r�alisation. Si les craintes d�ordre s�curitaire ont �t� plus au moins �cart�es, il n�en demeure pas moins que celles commerciales planent toujours sur cet investissement qui a co�t� � l�Etat 1,3 milliard de DA. Et pour cause, le tarif de la rotation, appel� commun�ment co�t commercial, devait atteindre les 69 DA. Actuellement, et depuis son exploitation, le t�l�ph�rique, fort de ses 20 t�l�cabines, n�a vu la vente des tickets n�avoisiner que les 20 DA, soit un peu moins du tiers du prix initialement projet�. Le malheur aussi est que les deux monts, Bouabaz et Bouyala, desservis, n�enregistrent pas un afflux d�usagers. Les gens qui y r�sident ne se bousculent pas � la porte des t�l�cabines, tout autant que les paysages � survoler ; gourbis, terrasses des demeures et immeubles n�attirent pas grand monde. Le t�l�ph�rique a, souvent, selon le t�moignage d�un cadre de l�ETUS, entreprise de transport urbain de Skikda, l�Epic charg�e de son exploitation et de sa gestion, vu � son bord, durant deux semaines, z�ro usager ! Ce qui explique aussi que les adeptes du tourisme n�ont �t� charm�s par aucun site touristique, arch�ologique ou historique ! Mensuellement, la comptabilit� du t�l�ph�rique inventorie quelques charges support�es par l�Etus. On peut en citer deux, les redevances aupr�s de Sonelgaz sont estim�es � 1,2 million de dinars, les frais destin�s � l�entretien des t�l�cabines sont de l�ordre de 600 000 DA. La rentabilit�, elle, vire au rouge, avec 300 000 DA de recettes, correspondant � 50% des frais d�entretien. Dans ce tourbillon des chiffres, les sp�culations sur l�utilit� du t�l�ph�rique, qui ont accompagn� le lancement de projet, trouvent ici leur fondement. Quelle est l�utilit� de ce moyen de transport, dont l��tude a �t� r�alis�e � une �poque o� les lotissements sociaux de Bouelkroud, Sidi Ahmed et Oued El-Ouahch �taient encore en chantier, soit � l�aube des ann�es 1980 ? Ces derniers �tant livr�s, n��tait-il pas plus logique de revoir le trac� et de les inclure, sachant que le lancement des travaux du projet (t�l�ph�rique) a �t� effectif en 2005 ? Les monts de Zeramna et de la localit� c�ti�re de Stora n�ont-ils pas droit �galement � �tre desservis ? Autant de questions qui m�ritent m�ditation. Comment faire pour sauver le t�l�ph�rique ? �L�APC doit contribuer financi�rement � �viter l�asphyxie du t�l�ph�rique, comme le fait celle d�Oran qui d�pense 30 millions de DA annuellement. Car, faut-il le rappeler, l�Etus est une Epic qui survit gr�ce � ses rentr�es d�argent �, selon notre source. �Il y a aussi l�option des am�nagements des deux arr�ts de Bouabaz et de Bouyala, en les dotant de petits espaces de loisirs, telles balan�oires pour enfants et espaces verts.� Cette id�e a �t� lanc�e d�s la r�ception du t�l�ph�rique. En vain.