Le téléphérique de Skikda sera fonctionnel en mai prochain. C'est la nouvelle date avancée par les pouvoirs publics. Un avis de recrutement a été lancé en vue de l'admission de diplômés en électromécanique et en électrotechnique ainsi que des agents commerciaux. Les essais ont débuté cette semaine. Une cabine-caisse transite entre le mont Bouabaz et la station intermédiaire de Mohammed Boudiaf. Vide au début, elle sera emplie de fûts de sable, dont le poids correspond à celui autorisé des usagers. Actuellement, il n'y aura pas de rotation entre la station intermédiaire Mohammed Boudiaf et la cabine située sur les hauteurs de Bouyala, troisième endroit prévu dans la rotation du téléphérique. La cause : 5 palmiers presque centenaires longeant les allées du 20 Août 1955 et qui se trouvent sur la trajectoire de la rotation. Pour y remédier, décision a été prise de les transplanter dans le carré jouxtant le nouveau siège du CPA. Deux palmiers ont été déjà déracinés. Une priorité du secteur Pour rappel, l'odyssée qu'a connue le projet du téléphérique mérite d'être soulignée. Un retard d'une année est à mentionner. Les travaux avaient débuté en avril 2007 et devaient s'achever 12 mois après. Des entraves d'ordre techniques sont à l'origine de ce retard, notamment celles rencontrées à la station intermédiaire de la gare Mohammed Boudiaf. L'entreprise suisse Garaventa, chargée des travaux, a dû creuser jusqu'à 8 m de profondeur et injecter 7000 m3 de tout-venant, action nécessaire pour la reconstitution du sol. Devant la difficulté de se procurer la quantité nécessaire, le remblaiement du terrain par couches successives de ce produit a pris du temps et donné lieu à des désagréments quotidiens insupportables, sachant que la station se trouve dans une artère principale et est entourée d'immeubles et de gourbis. Il n'en demeure pas moins que le téléphérique figure parmi les priorités du secteur. Deux actions le prouvent. La première a trait à l'installation d'une commission ad hoc, composée de tous les directeurs centraux du ministère des Transports et des directeurs généraux de toutes les entreprises intervenantes, qui a procédé à un déplacement sur les lieux et la tenue de séances de travail au siège de l'ETUS, dans la localité de Hamrouche Hamoudi. La deuxième, les deux visites du ministre des Transports, Amar Tou, qui ont, semble-t-il, été derrière l'accélération des chantiers de réalisation, implantés dans les trois endroits prévus pour la rotation des 20 cabines de 15 places chacune. Plusieurs reports dans la date de livraison ont accompagné cet investissement de 130 milliards de centimes. Gageons qu'en mai, le respect du délai sera de mise.