Ils ont des convictions, ils sont déterminés et plein d'énergie. Rien ne peut leur barrer la route pour dénoncer la corruption, exiger le départ de toutes les figures du régime, réclamer la fin de ce régime, rejeter l'élection présidentielle que veulent organiser les mêmes responsables spécialisés dans les fraudes et exiger l'instauration d'une nouvelle République. A l'instar de toute leur communauté à travers le pays, les étudiants de l'université M'hamed-Bouguera de Boumerdès, auxquels se sont joints une partie de leurs enseignants, sont sortis pour la 14e marche pour renouveler leurs revendications lesquelles revendications sont portées par la révolution du 22 février. Comme d'habitude, le cortège des marcheurs avait quitté le campus sud (ex-INIL) pour rejoindre le campus nord (ex-INH). En cours de route, les protestataires, comme à chaque marche, ont fait un arrêt devant le siège de la cour de justice où ils ont observé un sit-in. « Adala moustakilla !( justice indépendante) » ont-ils scandé. Tout le long de l'itinéraire, les marcheurs ont réitéré les revendications populaires « Bensalah dégage ! » « Bedoui dégage ! » « Gaïd, tu nous as trahi ! Dégage ! » « Ulach l'vot ma3 el issaba ! (pas de vote avec la bande)». A la fin de la marche, des enseignants ont improvisé un débat public. Les intervenants ont rappelé les revendications des Algériens et des Algériennes qui sortent chaque vendredi pour marcher et exposer leurs revendications légitimes alors que la répression s'abattait parfois sur eux. Pour un intervenant, l'armée n'a pas à négocier « son devoir est d'accompagner le peuple dans sa quête de démocratie et de justice.» Il estime qu'aucune élection libre ne pourrait être organisée actuellement en Algérie sans l'institution d'une commission. Les manifestants se sont dispersés dans le calme. Abachi L.