Lorsqu�il y a la bonne volont�, la concertation entre les protagonistes, un minimum d�organisation, la transparence mais aussi lorsque les institutions de l�Etat font montre d��quit� et de fermet�, les probl�mes qui touchent les citoyens se r�sorbent ais�ment. Bien mieux, le citoyen adh�re pleinement aux solutions propos�es. C�est ce que nous avons constat� mercredi � Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerd�s. En effet, un quartier de logements pr�caires a �t� totalement ras� sans que le moindre incident ait �t� signal�. Le quartier Abdelaziz-Kebir de la ville de l�ex-Saint-Pierre-Saint- Paul, dans la da�ra de Khemis-El- Khechna, �tait une v�ritable plaie en plein centre de l�agglom�ration. C�est un h�ritage du colonialisme, qui a �t� �radiqu� ; simple co�ncidence, quelques jours avant la c�l�bration de la f�te de l�Ind�pendance, le P/APC de Ouled Moussa, Lekhal Abderrahmane, a pris l�op�ration en main. Calmement, il a fait face aux inqui�tudes et aux diverses sollicitations des p�res de famille quelque peu inquiets. Ainsi, 68 familles ont �t� recas�es dans des logements neufs. C�est la seconde op�ration. La premi�re avait touch�, il y a quelque mois, dans le m�me quartier, 82 familles. Donc ces 150 modestes familles occupent des logis qui proviennent d�un surplus des 1 500 logements, construits dans cette commune, pour reloger les sinistr�s de la wilaya de Boumerd�s victimes du s�isme de 2003. A quelque chose malheur est bon, diront s�rement les anciens habitants de ha� Abdelaziz-Kebir. Des familles qui survivaient dans des bicoques mis�reuses �rig�es en parpaing sont d�sormais relog�es, pour les plus nombreuses, dans des F4 avec toutes les commodit�s. C�est le cas de R. Hafid, 62 ans, p�re de 7 enfants qui est attributaire d�un F4. Il habitait un �deux-pi�ces� dans ce quartier depuis 1964. Est-il satisfait de cette op�ration de relogement ? �Dans le cas contraire, je n�aurai jamais accept� de quitter mon ancien logement ! Je suis enti�rement satisfait de ce que fait notre commune !� dira-t-il bruyamment. Entour� de nombreux policiers d�ploy�s sur les lieux, les agents communaux proc�daient au chargement des meubles et des affaires des familles sur les camions. Une fois les bicoques vid�es, les engins rasaient les murs et les toitures. De l�autre c�t� de la ville, au pied des b�timents de la cit� des 1 500-Logements, l�APC et l�OPGI ont install� plusieurs brigades qui accueillaient les familles � recaser. �Nous ne remettons les d�cisions d�occupation et les cl�s des appartements que si nous recevons un appel t�l�phonique indiquant que le logement pr�caire a �t� compl�tement d�moli�, dira une jeune fonctionnaire qui activait dans l�une des brigades. Les autorit�s �vitent ainsi le pi�ge de l��ternelle r�occupation des bidonvilles par d�autres personnes qui deviennent ensuite des cas � prendre en charge. Des individus malhonn�tes font de cette m�thode un moyen d�enrichissement en vendant le logement obtenu. �L�attribution d�une cinquantaine de logements nous permettra de prendre en charge les familles �parpill�es dans le territoire de la commune et qui habitent dans des logements pr�caires, notamment au niveau des anciens domaines autog�r�s. Fort heureusement, nous n�avons pas de bidonvilles dans notre commune�, affirmera de son c�t� M. Lekhal qui ne cache pas sa satisfaction du travail accompli. A notre question sur les b�timents en abandon en face de ce quartier d�moli, il nous fait savoir qu�il y a effectivement un chantier de construction de 200 logements d�laiss� depuis 1988. Certains logements sont quasiment termin�s. Ils appartiennent � l�OPGI qui est en conflit avec la Cnep. �Qu�on les affectent � l�APC. Nous les distribuerons en l��tat aux citoyens qui prendront en charge le reste des travaux. Ainsi, ce probl�me sera d�finitivement r�solu et les difficult�s de logement de 200 familles seront r�sorb�es �, s�engage le premier magistrat de Ouled Moussa.