Il suffit que le temps se gâte pour que des familles entières se retrouvent à la rue, faute de logements viables. En prévision des intempéries, les inquiétudes des citoyens s'amplifient, mais cela n'exclut pas le fait qu'ils doivent être sensibilisés quant à un probable risque d'inondations. La saison des pluies s'annonce avec tous les risques que cela induit sur la sécurité des habitants qui sont quelquefois logés dans des conditions difficiles. Les habitations ne sont pas les seules à faire les frais des intempéries. Il arrive souvent que des axes routiers soient inondés et fermés à la circulation. Des glissements de terrains, des crues des oueds, des débordements de barrages et des accidents de la circulation, sont autant de phénomènes qui accompagnent les intempéries. Pour la circulation, c'est surtout la chaussée glissante et la mauvaise visibilité qui compliquent la situation. Cependant, beaucoup de dégâts peuvent être aisément évités avec un peu de bon sens et de volonté. Des témoignages font ressortir que la première cause d'inondation dans les quartiers et les villes algériennes, dès que le ciel lâche quelques averses aussi fugaces soit-elles, est sans conteste le laisser-aller des autorités locales. Le non nettoiement des voiries est, dans la majeure partie des cas, le premier facteur incriminé. La purge des avaloirs et des canalisations souterraines ne se fait pratiquement jamais, et quand les services de l'APC daignent le faire, cela ne s'effectue que de manière très aléatoire et superficielle, pour clore ensuite l'opération dans des délais très courts. Outre ce fait, la qualité des matériaux de construction utilisés par les soumissionnaires des marchés est en deçà des normes requises. Preuve en est, il a été constaté durant les intempéries du mois de septembre dernier, que les chaussées et les trottoirs ont été détériorés alors que des centaines d'accès, pourtant nouvellement réalisés, ont été obstrués par la boue et la fange au grand dam des usagers, assez nombreux au demeurant. L'autre facteur concourant à engendrer des dégâts non moins importants est la construction d'habitations précaires dans des endroits exposés au risque d'inondation. De nombreux responsables n'ont eu de cesse de pointer du doigt ces milliers de familles nécessiteuses qui, faute d'un toit décent, construisent des baraques à l'aide de moyens de fortune, là où elles trouvent un peu de place. Mais est-ce que l'un de ces mêmes responsables a fait l'effort de proposer une solution à ce problème récurrent? Le phénomène des bidonvilles prend de l'ampleur dans un pays qui se targue d'avoir des réserves de 144 milliards de dollars. Pas plus tard que mercredi dernier, Nourredine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme annonçait sur les ondes de la Radio nationale que «la volonté politique existe et l'Etat détient les moyens pour prendre en charge la crise du logement!!» Par ailleurs, le retour au beau temps enregistré depuis l'après-midi d'hier ne sera pas de longue durée. Des perturbations climatiques caractériseront l'ensemble de la région nord du pays, notamment les wilayas de Tipasa, Alger, Blida, Boumerdès, Tizi Ouzou, Béjaïa, Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf, Guelma et Souk Ahras. Les températures connaîtront une baisse sensible et oscilleront entre 17° et 22°.