Dans les travées du temple de Blida, le «soufre» du «hirak» était encore vivace. Chaque apparition d'un officiel est accueillie par les sifflets des présents. Qu'ils soient béjaouis, bélouizdadis ou simples amoureux du maudit cuir : «yetnahaw gaâ» est un refrain repris à l'unisson ! Certains ont même réussi, à coups de projectiles, à évacuer la tribune officielle d'où les occupants étaient chassés malgré un impressionnant renfort policier. Quid du round d'observation ? Sous une chaleur de plomb, les «11» choisis par Abdelkader Amrani et Moez Bouakaz ne se faisaient pas de cadeau. C'est vrai que les stratèges misaient sur la bataille du milieu en occupant, chacun de son côté, les zones sensibles mais les verrous ne pouvaient éternellement demeurer indéchiffrables, fermés. Une mi-temps durant, le spectacle était absent de la pelouse du Mustapha-Tchaker Stadium. Les Vert et Rouge, en «vacances» depuis le 4 mai dernier, avaient du mal à soutenir le rythme. Ils n'avaient approché le camp de Cédric Si-Mohamed que sommairement. C'est plutôt leur portier, Nafaâ Alloui, qui eut le plus à se mettre en évidence. Dame Coupe n'en avait cure de savoir qui domine. Elle est tombée sous le charme de celui qui la désirait le plus. Et le Chabab l'a conquise. Grâce à l'arbitre Saïdi qui a refusé un but limpide à Niati et la JSMB (76') et Saâyoud (77') qui propulsera le Chabab au 8e ciel avant que le jeune Bousseliou ne parachève l'œuvre en ponctuant un contre rondement mené par Saâyoud (90'+4'). M. B.