Le capitaine du CR Belouizdad, Chemseddine Nessakh, a soulevé, hier, le 8e trophée de son club en coupe d'Algérie, après la victoire face à la JSM Béjaïa (2-0), au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Le Chabab rejoint, ainsi, l'ESS, l'USMA et le MCA, comme étant les plus titrés de cette compétition. Sous un soleil de plomb, une organisation anarchique et la présence d'un ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, hué par les supporters des deux camps, Belouizdadis et Béjaouis ont débuté très timidement la partie. Les deux entraîneurs, Abdelkader Amrani et Moez Bouakkez, ont joué la prudence, de peur que leurs équipes soient surprises d'entrée de jeu. Malgré une légère domination du CRB, cette dernière avérée stérile, malgré deux occasions nettes de scorer, par l'intermédiaire de Balegh et Bechou, qui n'ont pu secouer les filets d'un portier Aloui bien en place, entouré d'une défense imperméable. En face, les Béjaouis usaient de balles longues vers l'avant-centre Mokhtar. Isolé et soumis à un marquage individuel strict par Keddad - et parfois Bouchar - l'attaquant en question était loin de constituer un danger sur les bois gardés par Si Mohamed. Le Chabab domine face à un adversaire pénalisé par le manque de compétition, mais cette domination s'est avérée stérile, puisque le score est resté inchangé. Les deux responsables techniques tentent, à partir de la ligne de touche, de pousser vers l'avant leurs joueurs, en vain. La JSMB a refusé de jouer, en restant derrière, ce qui n'a laissé aucune brèche au Chabab, ce qui fait que le jeu s'est accentué beaucoup plus au niveau de la zone médiane. Et c'est, ainsi, que la première partie s'est achevée sur un score nul et vierge. En seconde période, celle des entraîneurs, Amrani et Bouakkez apportent des changements au sein de l'effectif, mais aussi dans la stratégie de jeu. Cependant, cela n'a pas pour autant changé grand-chose dans le jeu alors que les filets n'ont pas été secoués. Reste que ce sont les Belouizdadis qui ont continué à dominer les débats, en se procurant quelques occasions par Sayoud et Balegh. Les Béjaouis refusaient de jouer, donnant l'impression de vouloir, coûte que coûte, aller jusqu'à la séance des tirs au but. Mais Amir Sayoud avait un autre mot à la 75'. Après une combinaison entre Balegh et Bousseliou, «Le prince de Belouizdad» a adressé un tir à l'entrée de la surface de réparation qui finira en pleine lucarne. Ceci, avant que ne vienne le but assassin de Bousseliou dans les arrêts de jeu, offrant la 8e couronne aux siens. Une couronne qui intervient après une saison des plus difficiles, débutée difficilement et terminée avec un maintien en Ligue 1 et une coupe d'Algérie. Amrani, quant à lui, a soulevé son quatrième trophée, après ceux avec le WAT, l'ASO et le MOB. En dehors des débats sur le rectangle vert, l'organisation de cette finale a été, le moins que l'on puisse dire, ratée sur tous les plans. Que cela soit avec les supporters, avec une ouverture tardive des portes, l'eau qui manquait contrairement aux assurances du DJS de Blida, ou les journalistes et photographes. D'ailleurs, et pour protester, ces derniers ont refusé de prendre les deux équipes en photos avant le coup d'envoi de l'arbitre Saïdi. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, délégué par la présidence de la République à cette occasion pour la remise du trophée au vainqueur, a entendu de toutes les couleurs de la part des supporters des deux camps. Dès son apparition, les supporters ont scandé plusieurs chants hostiles au gouvernement en place, «illégitime» à leurs yeux. Pis, avant le début de la partie toujours, des supporters ont lancé des projectiles sur la tribune officielle, avant de forcer le grillage et l'envahir. Cela a contraint les officiels à quitter les lieux, avant qu'il y ait l'intervention des services d'ordre. C'est dire, donc, que le choix de l'enceinte de Blida pour abriter cette finale, malgré le fait que le stade du 5-Juillet était ouvert et prêt à accueillir l'évènement.