L'ancien ministre et ancien secrétaire général du Front de libération nationale, Djamel Ould Abbès, renonce officiellement à l'immunité parlementaire dont il bénéficiait en sa qualité de parlementaire au Conseil de la Nation. C'est ce qu'il a signifié dans une correspondance adressée au président du Sénat par intérim, Salah Goudjil. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Selon une source sûre au Sénat, le concerné en a informé, via la même correspondance, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, ainsi que le ministre de la Justice. Pour rappel, c'était sur demande du ministre de la Justice que le Conseil de la Nation avait enclenché, il y a quelques semaines, la procédure de levée de l'immunité parlementaire aux deux sénateurs et ancien ministres, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat. Les deux anciens ministres en question devant être entendus dans le cadre d'une enquête sur la gestion du ministère de la Solidarité et de la Famille englobant les exercices des années 2010, 2011 et 2012. Une procédure longue et compliquée car nécessitant l'examen de la demande par le bureau du Sénat, puis la saisine de la commission juridique, laquelle doit également examiner la demande et entendre le concerné, établir son rapport qu'elle soumettra de nouveau au bureau du Conseil. C'est ensuite à ce même bureau du Conseil de trancher s'il y avait lieu de poursuivre la procédure avec, le cas échéant, la programmation d'une séance plénière à huis clos pour voter la levée ou non de l'immunité au parlementaire concerné, à bulletin secret. Pour rappel également, Saïd Barkat avait lui aussi annoncé, mardi dernier, avoir renoncé à son immunité parlementaire, mettant donc fin à la procédure qui prévoyait la réunion du bureau du Sénat, précédemment citée, pour le 19 juin prochain. Depuis l'avènement du parlement pluraliste en 1997 et la création du Sénat en 1998, il s'agit là de la première procédure de levée de l'immunité parlementaire engagée contre des députés ou des sénateurs. Et si celle-ci n'a plus raison d'être après les renonciations volontaires de Barkat et Ould Abbès, d'autres procédures seront lancées, par contre, dans les tout prochains jours contre d'autres parlementaires, notamment d'anciens ministres, cités dans les affaires Haddad, Tahkout, etc. K. A.