Une semaine après son arrivée à Doha, l'EN s'apprête à se tester une dernière fois avant d'entamer la compétition africaine, le 23 juin prochain, face au Kenya en match du premier tour de la CAN-2019 (égypte du 21 juin au 19 juillet) Pas le temps de digérer les frasques des uns et des autres, l'EN entre de plain-pied dans le volet compétitif avec la tenue, ce soir à Doha, d'un ultime test face au Mali avant de rejoindre, mardi l'Egypte où se tiendra le 32e tournoi panafricain du football. Un match qui n'en aura d'amicalité que le nom tant les deux entraîneurs, Djamel Belmadi et Mohamed Magassouba, et leurs joueurs, se livreront à fond pour mieux mesurer le degré de préparation atteint. Les Aigles du Mali qui s'étaient essayés vendredi face à un grand d'Afrique, le tenant du trophée africain le Cameroun, a montré une belle résistance. Mieux, un visage presque parfait d'un conquérant en puissance pour le sacre finale du 19 juillet prochain au Cairo-Stadium. Les camarades de Youssouf Koné, auteur du but malien face aux Lions Indomptables, voudront bien aller en Egypte avec un moral autrement mieux soigné. La peur de la sanction qui planait sur la participation du Mali en coupe d'Afrique depuis que la Fifa menaçait la fédération de suspension en cas de «sabotage» à l'occasion de l'AG d'hier matin a influé sur le mental des joueurs maliens. Mais depuis hier, les choses se sont tassées et la menace pesante et stressante a été levée au grand bonheur des hommes de Magassouba. C'est avec donc un état d'esprit libéré que le Mali affrontera, d'abord ce soir, l'Algérie en amical à Doha avant de lancer sa CAN, le 24 juin face à la Mauritanie à Suez. Pour les Verts, ce sera aussi un test d'une importance capitale. Accrochés par le Burundi mercredi passé à Doha (1-1), les Algériens auront à cœur de se rassurer avant de s'envoler pour l'Egypte. Si la défaite ferait du bien au mental de Feghouli et consorts, la (bonne) manière avec laquelle l'équipe évoluera donnera du réconfort à Belmadi et les membres de son staff. Pour l'EN, c'est une sorte de répétition générale avant de faire sa rentrée dans cette compétition. En ce sens que le match face au Burundi, organisé pour les similitudes du jeu des Hirondelles d'Abdoul Razak Fiston et celui des Harambee de Victor Wanyama, alors que ce match face aux Maliens est une forme de mise en bouche de ce qui sera l'opposition entre l'Algérie et le Sénégal, le 27 juin prochain au Caire. Delort, l'autre attraction Pour ce soir, l'EN aura une belle opportunité de se tester face à un adversaire de qualité qui compte en son sein de nombreuses vedettes évoluant dans les différents championnats européens. Si l'on ne sait pas quel ensemble présentera le coach malien Magassouba, quarante-huit heures après le test face au Cameroun, il est quasi certain que Belmadi conserve la même ossature qui a disputé le match face aux Burundais. Une équipe qui avait donné des satisfactions en certaines phases de la rencontre mais des inquiétudes en plusieurs moments du match contre un adversaire qui évoluait en bloc, défensivement solide et qui procédait par des contres rapides dont l'un a mis fin à l'inviolabilité de la cage de M'bolhi. Belmadi qui a fait appel à un attaquant de pointe, Andy Delort, pour remplacer le milieu de terrain Belkebla, exclu pour raisons disciplinaires, va devoir choisir pour une stratégie qui conviendrait le mieux au match du 27 juin contre le Sénégal sinon à affiner davantage le jeu de son team sans tenir compte de la manière de jouer de l'adversaire de ce soir et celle des Lions de la Téranga. Un dilemme né de la prestation trop passable de certains éléments face au Burundi, tant sur le plan défensif, dans l'entrejeu qu'en attaque. Ce dernier compartiment devrait selon toute vraisemblance subir un léger lifting avec l'incorporation de Delort comme second attaquant de pointe aux côtés de Baghdad Bounedjah. Ce qui laisse penser qu'un médian sera sacrifié. Si Feghouli s'avère qu'il sera utile dans la récupération, Brahimi sera mis sur le banc. Le flanc gauche ayant déjà été conquis par le joueur de l'ES Tunis, Youcef Belaïli, l'une des rares satisfactions offensives face au Burundi. L'ancien meneur du MCO et de l'USMA a été de loin le plus dangereux attaquant et était surtout derrière le but inscrit par Bounedjah. Si Mahrez, promu capitaine durant la CAN-2019 ne devrait pas être inquiété, malgré son faible volume de jeu contre le Burundi, Slimani, hors de forme, ne devrait pas intégrer la liste des 16 (11titulaires +5 remplaçants) éléments que Belmadi incorporera ce soir. La chance sera probablement offerte à Andy Delort qui n'a, certes que deux séances d'entraînement dans les jambes depuis son arrivée, jeudi soir au Qatar, pourrait livrer au moins une vingtaine de minutes pour s'imprégner de la stratégie que le sélectionneur national compte déployer lors du premier tour de la Coupe d'Afrique. M. B.