La secrétaire générale du Parti des travailleurs se présentera, ce mercredi, devant le juge d'instruction près le tribunal militaire de Blida. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que le membre du bureau politique du parti, Youcef Taazibt, a affirmé, hier mardi lors d'une conférence de presse du comité national pour la libération de Louisa Hanoune. Une audition à l'issue de laquelle la leader politique pourrait être libérée ne serait-ce que provisoirement comme souhaité par les militants et sympathisants du PT, mais également par nombre de partis et de personnalités et de simples citoyens qui continuent, selon lui, à signer par milliers la pétition portant libération immédiate et inconditionnelle de Hanoune. Dans ce sillage, Taâzibt a annoncé le dépôt, la semaine prochaine, d'une seconde demande de libération provisoire de la secrétaire générale du PT après celle déposée le 20 mais dernier et refusée. Une seconde requête qui sera appuyée d'un rapport de médecins quant à l'état de santé de Hanoune. Faisant partie du bureau de ce comité pour la libération de la secrétaire générale du PT, Mohand-Arezki Ferrad a estimé que le dialogue auquel le pouvoir réel appelle se doit, si l'on veut qu'il aboutisse, d'être précédé de «mesures d'apaisement» à même de «tranquilliser le peuple» et de constituer un «gage de volonté politique». Des préalables dont notamment la «libération des détenus politiques et ceux d'opinion», affirme l'activiste politique pour qui cette démarche est valeur d'«issue pour le pouvoir». Une démarche que Zohra Drif-Bitat fait également sienne pour qui la libération de Hanoune est un «gage de sincérité de ceux qui sont aux commandes du pays», considérant qu'«aucun dialogue n'a aucun sens en l'absence de Hanoune». «On ne peut aller à un dialogue sans Hanoune», soutient l'illustre combattante pour qui la secrétaire générale du PT n'a jamais cessé d'alerter quant à la «dangerosité de la situation du pays», elle qui «rendait compte» régulièrement de ses rencontres avec des responsables de tous les niveaux. Pour sa part, l'avocat Salah Dabouz a averti quant aux «risques d'aggravation» de l'état de santé de Hanoune. «Elle risque beaucoup», dit-il, portant la «responsabilité à Gaïd Salah quant à d'«éventuels développements fâcheux». Appelant à l'arrêt du recours systématique ou presque de la détention provisoire, l'avocat récuse également les griefs retenus contre la secrétaire générale du PT qui, pour rappel, a été placée sous mandat de dépôt, le 9 mai dernier, par le procureur du tribunal militaire de Blida dans le cadre de l'enquête sur les deux ex-patrons du renseignement, Mohamed Mediène, dit Toufik, et Athmane Tartag, dit Bachir, ainsi que Saïd Bouteflika, frère cadet du Président déchu, poursuivis pour «atteinte à l'autorité de l'armée» et «complot contre l'autorité de l'Etat». M. K.