Les représentants d'une vingtaine de partis politiques et de personnalités ayant pris part, avant-hier samedi, au forum du dialogue national ont adopté, à l'issue de leurs travaux, une vision commune de sortie de crise que traverse le pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ainsi, les présidents du parti des Avant-Gardes des libertés, du MSP, du FJD, des mouvements Binaa et Nahda, de Fadjr El Djadid, l'UFDS, du PLJ aux côtés de personnalités comme Mohand-Arezki Ferrad, Nacer Djabi, Fatiha Benabbou et autres participants à ce conclave des Forces du changement pour le triomphe des choix du peuple, se sont entendus sur la nécessité de la mise sur pied d'une instance nationale indépendante d'organisation et de supervision des élections et sur un agenda de mesures portant sa création, ses missions et sa composante. Ils ont insisté sur l'impératif de l'autonomie politique, administrative et financière de cet organe, épluchant, par ailleurs, les mécanismes de gestion de la période de préparation de l'élection présidentielle à propos de laquelle ils partagent la vision du pouvoir de les tenir le plus vite possible. Ceci dit, avant l'entame du dialogue devant donc, précéder cette élection, les participants à ce forum ont émis des préalables, en fait ceux que la rue ne cesse de réclamer depuis le 22 février dernier, comme le départ des symboles du régime encore à la tête d'institutions de l'Etat comme le chef de l'Etat intérimaire ou encore le gouvernement hérité de la période du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Un personnel qu'il s'agira de remplacer par des personnalités crédibles, compétentes et consensuelles. Ce n'est qu'à ce stade que le processus de préparation d'élection présidentielle transparente et crédible pourra être enclenché, à même de permettre au peuple algérien d'exercer sa souveraineté en toute liberté et dans des délais raisonnables. Il a été également exigé la mise sur pied d'une commission technique consensuelle pour élaborer le cadre juridique de cette instance indépendante d'organisation et de supervision des élections. Les participants à cette rencontre ont aussi mis le doigt sur la nécessité de sécuriser les marches populaires avec la cessation du harcèlement des manifestants, le respect des libertés individuelles et collectives, l'arrêt des interpellations des manifestants et le respect des principes d'une justice libre et indépendante. Ils ont également réclamé la libération de tous les détenus d'opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregaâ et les jeunes porteurs de l'étendard identitaire amazigh. Il faut noter que le document final de ce forum n'a pas été adopté par certains des participants à l'image des dynamiques de la société civile et du président du parti, Jil Jadid, venus à ce conclave développer leurs propres visions de sortie de crise. M. K.