Sept partis de l'opposition saluent l'appel au dialogue lancé récemment par le chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale, dialogue «souverain, sérieux et responsable auquel ils réitèrent leur attachement pour arriver à une solution consensuelle à même d'honorer les doléances du peuple». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Réunis, hier lundi, dans leur 10e round de concertations, Noureddine Bahbouh, président de l'UFDS (Union des forces démocratiques et sociales), Abderrezzak Makri, président du MSP, Ali Benflis, président du parti des Avant-gardes des libertés, Tahar Benbaïbèche, président de Fadjr el Djadid, Abdelkader Bengrina, président du mouvement Binaa, Yazid Banaïcha, secrétaire général du mouvement Nahda, Mohamed Saïd, président du PLJ, Abdallah Djaballah, président du FJD, ont, en effet, pris acte de l'appel lancé le 28 mai dernier par le chef d'état-major de l'armée et vice-ministre de la Défense nationale à un dialogue qui devra permettre d'aller au plus vite vers une élection présidentielle. Sauf que tout ce beau monde émet des préalables à ce dialogue qu'ils veulent «souverain, sérieux et responsable auquel ils réitèrent leur attachement pour arriver à une solution consensuelle à même d'honorer les doléances du peuple». Dont le départ des symboles du régime à même, selon eux, «d'offrir des garanties de réussite au dialogue, sa crédibilité et ses résolutions». Ils estiment, par ailleurs, que la prolongation du mandat du chef de l'Etat est «anticonstitutionnelle et est contradictoire avec les revendications du peuple». Considérant que tout ce qui été réalisé jusqu'ici par le peuple et son combat pour le changement est «loin d'être négligeable, ils insistent sur «l'impératif de la vigilance pour contrecarrer tous les plans inavoués d'atteinte à l'unité, le caractère pacifique du mouvement populaire en cours et les revendications du peuple». Ils réitèrent, dans la foulée, leur appel à la «poursuite du mouvement populaire qui a révélé le haut degré de maturité des Algériens et leur attachement au vrai changement». Les présents à ce conclave, tenu au siège national de l'UFDS, ont également insisté sur la «sauvegarde de l'Etat national, la protection de la révolution populaire en avançant les garanties nécessaires à même de consacrer la volonté populaire, la protection des droits et des libertés individuelles et collectives». Ils invitent les instances judiciaires à «accomplir leurs missions constitutionnelles et légales dans leur lutte contre la corruption politique, la protection des deniers publics des grands crimes économiques, avec le respect des principes de la justice et de procédures d'une justice impartiale avec l'impératif d'informer l'opinion publique au sujet des affaires et des dossiers à même de conférer la transparence dans les procédures et ainsi éviter toute atteinte à la crédibilité de la justice». Ils réitèrent, enfin, leur appel à une «conférence nationale rassembleuse pour un consensus autour d'une vision claire et commune à même de consacrer les revendications du peuple». M. K.