La nouvelle direction de l'ASM Oran, que préside Mohamed Saâdoune, a enclenché une course contre la montre pour remettre de l'ordre dans la maison d'un club qui a évité de justesse la relégation en troisième palier en fin d'exercice passé. Ayant reçu des assurances de la part du wali d'Oran pour l'assister dans sa mission, le successeur de Mohamed El Morro à la tête de la société sportive par actions (SSPA) du deuxième club-phare de la capitale de l'Ouest du pays, a fixé trois priorités pour faire démarrer le navire dans les meilleurs délais. «Régler le problème des dettes auprès de la Chambre de résolution des litiges (CRL) pour lever l'interdiction de recrutement dont fait l'objet le club, reconduire l'entraîneur Salem Laoufi, l'architecte du maintien la saison passée, et convaincre les cadres de l'équipe de poursuivre l'aventure, tout en renforçant l'effectif par des joueurs de qualité», a indiqué Saâdoune à l'APS. Toutefois, si pour le volet de l'entraîneur, un accord de principe a été déjà trouvé avec Laoufi pour poursuivre sa mission aux commandes techniques de la formation de M'dina J'dida, les choses s'annoncent compliquées concernant les deux autres axes. En effet, la direction de l'ASMO devra rassembler près de 50 millions DA pour régler ses dettes envers d'anciens et actuels joueurs ayant saisi la CRL pour n'avoir pas perçu plusieurs salaires. A ce propos, le nouveau patron de l'ASMO, qui a été reçu par le wali il y a quelques jours, s'est dit optimiste quant à une issue favorable de ce dossier, soulignant avoir eu des garanties du wali ainsi que du directeur local de la jeunesse et des sports pour régler ce problème. Le même dirigeant s'est également engagé à apporter sa contribution personnelle afin de pouvoir lever l'interdiction de recrutement et avoir par là même l'autorisation d'engager de nouveaux joueurs. Cependant, le temps presse, vu que le coup d'envoi du championnat, prévu pour la mi-août, approche à grands pas, sans pour autant que l'ASMO n'entame ses préparatifs pour la nouvelle saison. Cette situation irrite au plus haut point les fans du club qui croisent déjà les doigts de peur que leur équipe vive le même scénario de l'exercice passé.