Le s�lectionneur Bert Van Marwijk a fix� une ligne de conduite et un style de jeu clairs qui ont permis aux Pays-Bas de se hisser en finale du Mondial-2010. � Cr�dibilit�. Arriv� en poste en ao�t 2008, Van Marwijk, 56 ans, n'a pas le charisme de son pr�d�cesseur, l'ancien attaquant et triple �Ballon d'or� Marco van Basten. Mais il tire sa l�gitimit� aux Pays-Bas de sa victoire en Coupe de l'UEFA en 2002 � la t�te du Feyenoord Rotterdam. Le N�erlandais a �galement �t� actif en Allemagne, au Borussia Dortmund. Et peu importe si cet ancien ailier gauche n'a connu qu'une seule s�lection sous le maillot Oranje. Pour combler cette lacune, il s'est entour� d'adjoints qui ont connu le tr�s haut niveau comme joueurs, Phillip Cocu et Frank de Boer. � Psychologie. �Si l'on veut atteindre un objectif, faut d'abord s'en fixer un, puis y croire � 100%�. Quand il a pris en mains la s�lection Oranje, Van Marwijk a d'entr�e confi� �une mission� � ses joueurs : �Devenir champions du monde�. �Depuis pr�s de deux ans, tout le groupe travaille avec cet objectif � atteindre, cela aide � se transcender�, affirme-t-il. � H�ritage. En prenant la succession de Marco van Basten, Van Marwijk avait eu le bon go�t de saluer le �bien bel h�ritage� laiss� par son pr�d�cesseur. Il n'a pas bouscul� son groupe en changeant de tactique. Il est rest� fid�le au 4-2-3-1 instaur� par �San Marco�. Les joueurs �voluent donc dans ce syst�me depuis six ans d�j�. Un rodage parfait. L� aussi, tout est clair pour eux. � D�fense. �Cette �quipe sait attaquer, je vais maintenant lui apprendre � d�fendre�, avait dit Van Marwijk en ao�t 2008. En deux ans, il a r�ussi son pari. La formation Oranje est l'�quipe europ�enne qui a conc�d� le moins de buts en phase qualificative (deux en huit matches). En Afrique du Sud, les N�erlandais ont conc�d� cinq buts (dont deux sur penalty) en six matches. L� o� Van Basten avait t�tonn� en testant une vingtaine de d�fenseurs, Van Marwijk a constamment fait confiance aux m�mes quatre arri�res. Il a aussi rappel� Mark van Bommel au poste de milieu d�fensif. Son gendre, en disgr�ce sous Van Basten, a stabilis� l'�quipe. � Discipline. Avec Van Basten, les feux follets offensifs Sneijder, Van der Vaart, Kuyt, Van Persie et Robben avaient parfois tendance � courir partout, se montrant tr�s mobiles donc d�stabilisants pour l'adversaire, mais au d�triment de l'�quilibre de l'�quipe. Avec Van Marwijk, c'est �chacun � sa place�. Et pas question pour les milieux d�fensifs Mark van Bommel et Nigel de Jong de se trouver devant le ballon. Ce n'est pas � eux de cr�er le surnombre mais aux arri�res lat�raux Giovanni van Bronckhorst et Gregory van der Wiel. � Calme. Selon Wesley Sneijder, �Bert van Marwijk a apport� beaucoup de calme� � des joueurs parfois imp�tueux. �Quand je compare son attitude sur le banc par rapport � celle d'un Maradona ou d'un Dunga, il est extr�mement serein et cela d�teint sur le groupe�, dit Sneijder. � Gestion des ego. Dans un groupe compos� de nombreuses stars �voluant dans les plus grands clubs, Van Marwijk impose son autorit� par le dialogue. Il recadre ses joueurs dans l'intimit� du vestiaire, ne l�che jamais de critique dans la presse. �Il nous a surtout appris � accepter les faiblesses de nos �quipiers. Chacun joue dans le respect des qualit�s et des d�fauts de ses partenaires �, explique Dirk Kuyt. Deux jours de repos total Le s�lectionneur des Pays-Bas, Bert van Marwijk, a dispens� ses joueurs d'entra�nement hier et aujourd�hui, pr�f�rant leur accorder deux jours de repos total avant la finale du Mondial-2010 dimanche � Johannesburg, a annonc� hier la F�d�ration n�erlandaise de football (KNVB). Les joueurs qui le souhaitent pourront faire un peu de sport dans la salle de fitness de leur h�tel � Johannesburg. Le prochain entra�nement est programm� vendredi � 10h30 sur le terrain de la Wits University. Samedi, veille de la finale, les N�erlandais suivront une ultime s�ance, en principe au stade Soccer City si l'�tat de la pelouse le permet. En 1974 et 1978, deux d�faites traumatisantes pour les Oranje Les Pays-Bas ont gagn� le droit mardi soir au Cap face � l'Uruguay (3-2) de disputer la troisi�me finale de Coupe du monde de leur histoire apr�s celles perdues en 1974 et 1978. Deux d�faites et deux traumatismes pour un peuple qui garde en travers de la gorge des revers jug�s �injustes�, respectivement face � l'Allemagne (1-2) en 1974 et face � l'Argentine (1-3) en 1978, � chaque fois contre le pays organisateur. L'�quipe Oranje de 1974, emmen�e par Johan Cruyff et coach�e par Rinus Michels, invente le �football total� � tout le monde attaque, tout le monde d�fend� et balaye tout sur son passage jusqu'en finale, donnant la le�on � l'Argentine (4-0) et au Br�sil (2-0) au deuxi�me tour avant de buter sur la RFA � Munich. Malgr� un but de Johan Neeskens d�s la premi�re minute, les N�erlandais s'inclinent (2-1) devant le r�alisme de Paul Breitner et Gerd M�ller. En 1978 en Argentine, les Oranje entra�n�s par Ernst Happel portent l'�tiquette de favoris, m�me si leur vedette Johan Cruyff, traumatis� par une tentative d'enl�vement, n'a pas fait le d�placement. Mais ils s'inclinent � nouveau en finale, apr�s prolongation (3-1) face � l'Albiceleste port�e par le public du Stade Monumental de Buenos-Aires. Dimanche � Johannesburg, les hommes de Bert van Marwijk auront l'occasion de faire mieux que leurs prestigieux devanciers. Et d'ajouter un titre Mondial au sacre europ�en de 1988 d�croch� par la g�n�ration Van Basten- Gullit- Rijkaard.