Engagé dans une bataille inégale, le membre du bureau fédéral de la FAF, Amar Bahloul, représentant algérien aux élections du bureau exécutif de la CAF a, comme prévu, pris une claque. Un échec programmé quoi qu'en disent le candidat algérien et ses soutiens. Amar Bahloul était le seul candidat à ne pas avoir le statut de président d'une fédération. Appelé à la rescousse, Mustapha Berraf, président de l'instance olympique algérienne et patron de l'Acnoa, a été le premier à faire part de cette tare en déclarant à la presse que «le candidat algérien était le seul candidat au Comex de la CAF qui n'a pas le titre de président de fédération». Parti en Egypte sans passer par l'épreuve inévitable de travail de coulisses et de sensibilisation auprès des électeurs de l'AG de la CAF, Amar Bahloul a, certes, fait un meilleur résultat que Mohamed Raouraoua crédité de 7 voix contre 41 au candidat marocain Fawzi Lekdjaâ lors des élections de mars 2017 tenues à Addis-Abeba. A l'époque, l'ancien président de la FAF s'était également engagé dans une mission suicidaire sachant qu'il n'avait plus le soutien, d'abord, des autorités algériennes encore moins de celui de l'ancien patron de la CAF, Issa Hayatou, déchu de son poste par le Malgache Ahmad Ahmad, lequel, supposé ami de Raouraoua, a basculé en faveur du candidat marocain. Depuis l'élection de Kheïreddine Zetchi à la tête de la FAF en mars 2017, l'Algérie n'a toujours pas réussi à intégrer le comité exécutif de la CAF. La candidature de l'ancien 2e vice-président de la FAF, Bachir Ould-Zemirli, avait été rejetée par l'instance continentale en janvier 2018 en raison d'un retard dans le dépôt du dossier. Le verdict ne pouvait donc qu'être un échec pour le coordinateur des ligues de la FAF crédité de 21 voix contre 29 voix pour le président de la Fédération libyenne de football, Abdelhakim El-Shalmani. L'ancien arbitre international libyen succède à son compatriote Jamal El-Jaâfri, au poste de membre au comité exécutif de la zone Nord. Amar Bahloul qui s'est lancé dans des déclarations incendiaires à l'endroit des électeurs de la CAF et même le patron de la Confédération, se doit surtout de se remettre en cause. Ce n'est pas parce que l'équipe algérienne a atteint la finale que sa candidature passerait telle une lettre à la poste. Il faut d'abord balayer devant sa porte, assainir la situation du football national avant de s'attaquer aux strapontins des différentes instances du football régional, continental et international. Des institutions qui ont accueilli souvent des représentants algériens dont la présence au sein de ses structures n'a rapporté à l'Algérie qu'humiliations et déceptions. M. B.