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PLUS DE 36 MILLIONS D�ALG�RIENS EN 2011
�Les politiques de d�veloppement ne r�pondent pas aux besoins de la population
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 07 - 2010

Au 1er janvier 2010, l�Alg�rie compte 35,6 millions d�habitants. L'Office national des statistiques (ONS) pr�voit une population (population r�sidente totale) de 36,3 millions d'�mes au 1er janvier 2011.
Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Le nombre d�habitants augmente et cette dynamique d�mographique se maintient depuis 2003. L'�volution r�cente du nombre de naissances indique que la natalit� en Alg�rie �maintient le cap vers un niveau de plus en plus �lev�, commente l�ONS. Pour les sp�cialistes, cette situation nouvelle n�cessite d��normes investissements humains et mat�riels. A la lumi�re de ces donn�es, le gouvernement doit agir rapidement et orienter ses plans de d�veloppement pour r�pondre aux attentes des citoyens. �L�on ne peut pas envisager une politique de d�veloppement sans se baser sur des �tudes sur la population. Et il est difficile de faire comprendre �a � nos responsables�, a d�clar� hier le professeur Jeanine Belkhodja, au forum hebdomadaire d �El Moudjahid. En 2009, 341 000 mariages ont �t� enregistr�s, un taux de croissance de 3 %. Paradoxalement, les Alg�riens et les Alg�riennes se marient entre 29 et 30 ans. Jeanine Belkhodja explique que les mariages tardifs entra�nent des grossesses � risque, une situation qui exige la dotation des �tablissements hospitaliers en moyens techniques tr�s importants. �La plupart des femmes se retrouvent enceintes � 30 ans et ont donc besoin d�un accouchement m�dicalis�. Nos h�pitaux et nos cliniques priv�es ne garantissent pas une prise en charge suffisante. Ils ne r�pondent pas aux besoins de ces femmes. L�accouchement m�dicalis� reste un challenge. � Les services de maternit� sont surcharg�s, les m�decins sont d�pass�s, les sp�cialistes et les sages-femmes sont peu nombreux, voire indisponibles dans les zones rurales. Plus de la moiti� des d�c�s des nouveau-n�s surviennent d�s la premi�re semaine de vie. La situation est alarmante. Selon l�ONS, le nombre de femmes en �ge de procr�er franchit cette ann�e le seuil des 10 millions. Pour la natalit�, l'on rel�ve que la progression des naissances se poursuit avec une augmentation de 32 000 naissances vivantes en 2009 par rapport � 2008, soit un total de 849 000 naissances (436 000 gar�ons et 413 000 filles), un rapport de 105 gar�ons pour 100 filles. Aussi, la population �g�e de moins de 15 ans repr�sente 28,2 % de la population totale. La proportion de la population en �ge d'activit� (15 � 59 ans) est de 64,4 % et celle du troisi�me �ge (60 ans et plus) de 7,4 %. �Il y a �norm�ment de travail � faire. Dans les h�pitaux, les services de maternit� sont d�pass�s, ce qui influe sur la qualit� des soins. L�on stagne beaucoup trop sur ces questions !�, assure le professeur, insistant sur l�importance de sensibiliser sur le recours � la contraception. �La liste des contraceptifs dont dispose le minist�re de la Sant� doit �tre mise � jour. Les pilules vendues sur le march� ne sont pas toutes remboursables �, note Jeanine Belkhodja. Pourquoi est-il difficile de convaincre nos responsables de l�importance de ces donn�es sur la population pour orienter les projets de d�veloppement (acc�s au logement, au travail�) ? A cette question, Jeanine Belkhodja r�pond avec quelque h�sitation, en accordant des �circonstances att�nuantes � � des politiques qui s�expriment souvent en se r�f�rant � de vieilles donn�es, �tant ainsi en contradiction avec la r�alit�. �Nous avons du chemin � parcourir. Il y a un retard entre la r�flexion et la prise de d�cision. Entre 2000 et 2003, lorsque nos coll�gues �taient install�s au minist�re de la Sant�, on pouvait travailler ensemble et sensibiliser sur ces questions. �a a �t� le cas concernant la loi sanitaire de 1985, que nous avions pu r�viser�, souligne-t-elle. Apparemment, il n�est plus possible de coordonner les efforts.

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