Mme Fatima-Zohra Zerouati a effectué hier samedi une visite de travail dans la wilaya de Mascara où l'environnement constitue une grande préoccupation dans plusieurs communes. La situation est devenue infernale pour les citoyens de Tighennif et du chef-lieu de wilaya. Des communes qui croulent sous les détritus provoquant la colère des citoyens qui ont réagi de manière pacifique en déposant des ordures ménagères devant les sièges des mairies et des daïras. Cette situation désobligeante ne date pas d'hier. Côté pouvoir public, l'on pare au plus urgent. Pour la première étape de cette sortie, la ministre se rendra dans la zone humide d'El-Mactaâ dont la superficie s'étend sur Oran, Mostaganem et Mascara, soit 9.13 kilomètres carrés. La ministre de l'environnement et des Energies renouvelables s'informera des éléments de l'étude d'aménagement de cette zone aux fins de classification . Le péril est-il écarté pour ce patrimoine naturel ? Tout le monde conviendra de la nécessité de concrétiser les objectifs fixés, pour sauvegarder la zone humide. Les agressions contre la nature en ces lieux sont légion. A ce propos, la responsable nous dira que la lutte était menée contre les pacquages illicites et le braconnage des oiseaux migrateurs . En ce qui concerne la pollution des eaux provenant des oueds qui se déversent dans la station d'épuration, une étude est en cours de réalisation, mais le projet traîne. Ajoutez à cela le déversement des déchets industriels . Le centre d'enfouissement technique constituera la deuxième étape de la visite ministérielle, où il sera réalisé un centre de tri et la pose des équipements qui devraient être effectués par des Belges dans le cadre des accords avec l'union européenne. Sur les lieux, nous sommes agressés par l'émanation d'odeurs nauséabondes . Quand le vent souffle, les localités voisines sont infestées par les effluves qui vont jusqu'à El Hjajra et Frouha. Des citoyens avaient tenté d'alerter la ministre comme ce fut le cas au jardin pasteur où des habitants voulaient également protester contre la situation engendrée par le ramassage non régulier des déchets ménagers . Un citoyen souligne «on ne demande pas la lune mais que l'on débarrasse simplement les ordures». A signaler que cette visite s'est effectuée sous haute protection. M. Meddeber
