Le dossier de l'autoroute est-ouest a été remis sur la table. Une réunion interministérielle lui a été consacrée samedi dernier. Il a été question particulièrement de son entretien et les mesures devant être mises en œuvre pour l'installation d'un système de péage. Les ministres des Finances, de l'Energie, de l'Industrie et des mines, de la Poste, des Télécommunications, des technologies et du numérique, des Travaux publics et des transports, et des Ressources en eau, ainsi que le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR) et le directeur général de l'Agence nationale des autoroutes (ANA) se sont ainsi penchés sur l'examen du dossier de l'autoroute est-ouest, en particulier son entretien et les mesures devant être mises en œuvre pour l'installation d'un système de péage. Reliant l'est à l'ouest du pays sur une longueur de 1 216 km, cette infrastructure routière devrait être dotée de stations-service, d'aires de repos, de centres de péage et de différents systèmes de communication, de contrôle et de sécurité. L'opération d'équipement de cette autoroute connaît, selon le ministre des Travaux publics et des Transports, un taux d'avancement des travaux de 72%. Présidant la réunion interministérielle, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a insisté sur l'impératif de parachever, dans les meilleurs délais, la réalisation et l'équipement du tronçon de 84 km restant entre Dréan dans la wilaya de Tarf et la frontière tunisienne mais aussi sur la réhabilitation des portions dégradées. Pour lui, il est question à ce que cette autoroute «réponde aux normes internationales, et offre un service de qualité à la hauteur des attentes des usagers et leur assurer les meilleures conditions de confort, de bien-être et de sécurité». Dans le but de prendre en charge les dépenses de l'entretien et de la modernisation de cette infrastructure routière, il a appelé à optimiser son rendement et en faire une source de revenus. Pour ce faire, il a décidé la mise en place d'une commission multisectorielle chargée «du suivi du parachèvement de la réalisation du projet d'équipement de l'autoroute est-ouest et la mise en service du système de péage suivant un calendrier bien défini». Celle-ci devra comprendre des sous-commissions chargées de toutes les questions afférentes, notamment à la levée des entraves d'ordre technique, financier et procédural outre la finalisation du cadre juridique relatif à l'exploitation et à la maintenance de l'autoroute. Exigeant les modes de gestion les plus modernes, Bedoui n'exclut pas le recours au partenariat, à l'assistance technique ou à des compétences nationales et internationales ayant une grande expérience dans la gestion de ce type d'ouvrages. C'est ainsi que le ministre des Travaux publics et des Transports a été chargé d'élaborer une étude économique et financière détaillée en associant des experts et des spécialistes, et ce, à l'image des meilleures expériences internationales dans ce domaine. Il s'agit de formuler des propositions pratiques concernant les tarifs de péage afin d'assurer la rentabilité de cet investissement public en adéquation avec les spécificités et moyens de toutes les catégories d'usagers de la route. Pour le Premier ministre, le système de péage à travers l'autoroute est-ouest permettra de garantir les revenus nécessaires à l'entretien et à la maintenance de cette infrastructure. Il a, ainsi, exigé une vision globale des systèmes de péage modernes à adopter afin de garantir la fluidité nécessaire aux usagers, notamment à travers la mise en œuvre du paiement électronique. Ry. N.