Noureddine Bahbouh joint sa voix à celles appelant à une élection présidentielle au plus vite, réclamant des mesures d'apaisement dont, notamment, le départ du gouvernement à propos duquel il s'interroge, au passage, sur «son entêtement» à s'y accrocher encore. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le président de l'UFDS (Union des forces démocratiques et sociales), qui recevait, hier lundi, une délégation du Panel de médiation et de dialogue conduite par son coordinateur, Karim Younès, a affirmé, dans un point de presse, son attachement à la plateforme de la conférence du 6 juillet dernier tenue à Aïn-Benian. Un document dont notre parti a été l'un des «acteurs clés» pour y avoir «grandement contribué». Et d'estimer «indispensable» la prise de certaines mesures d'apaisement à même, selon lui, de rétablir la confiance perdue entre le pouvoir et le peuple» et ainsi permettre d'aller au «plus vite vers une élection présidentielle». De ces mesures, Bahbouh citera notamment le départ du gouvernement dont la «démission n'attentera aucunement aux institutions de l'Etat». «Je ne sais pas pourquoi on s'accroche encore à ce gouvernement», s'interroge-t-il ; citant également la libération des détenus du mouvement populaire du 22 février dernier. Pour l'ancien ministre de l'Agriculture, cette urgence d'aller vers un scrutin présidentiel est dictée par une «imminente crise économique qui ne saurait s'accommoder d'une crise politique au risque de s'aggraver». Ceci dit, et même s'il se dit contre l'idée de l'élection d'une Assemblée constituante, le président de l'UFDS fait sienne l'idée d'un mandat présidentiel de transition, rejoignant, ainsi, le président du parti des Avant-gardes des libertés, Ali Benflis, le premier à l'avoir émise avant que l'instance de médiation et de dialogue ne l'adopte. Mais pour autant, Bahbouh estime «nécessaire d'étudier toutes les autres plateformes émises» à l'effet, dit-il, d'arriver à une «feuille de route consensuelle» au prix d'un «compromis politique» qui, regrette-t-il, «a disparu de notre lexique politique». Ce qui ne saurait se matérialiser sans un dialogue sincère et duquel le président de l'UFDS dit exclure tous les partis ayant soutenu le 5e mandat avorté du président de la République déchu. «C'est une question de morale politique. On ne peut pas dialoguer avec des partis dont les premiers responsables sont en détention provisoire», dit-il, invitant à faire le «distinguo entre les directions de ces partis et leurs militants». Pour sa part, Karim Younès n'a pas voulu commenter le refus du MSP de répondre à l'invitation du panel qu'il coordonne pour une rencontre, réfutant, dans la foulée, toute concertation «secrète» avec le mouvement que préside Abderrezak Makri, comme l'a laissé entendre le président du mouvement el Binaa. M. K.