Demain, s'ouvre à Alger, la 7e réunion annuelle des centres des catégories 2 activant dans le domaine du patrimoine culturel immatériel. Cette réunion de deux jours sera organisée par le Centre régional à Alger pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique (Crespiaf), placé sous l'égide de l'Unesco. La rencontre, prévue au Musée national des beaux-arts, est organisée en collaboration avec l'Unesco. La rencontre à Alger, d'une durée de deux jours, verra la participation de sept directeurs généraux des sept centres situés en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Iran, en Bulgarie, au Pérou et en Algérie. Comme l'avait précisé le professeur Slimane Hachi, directeur général du Crespiaf, lors de sa conférence de presse, hier samedi, au siège du Centre à Alger, cette importante réunion verra la présence de M. Tim Curtis, chef de la section du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco et troisième secrétaire de la convention de 2003. Les thèmes principaux de la réunion ont été dévoilés par l'intervenant. Les participants, ainsi, vont se pencher sur «la vie de la convention 2003», notamment dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine culturel et sur ses perspectives. Les spécialistes vont aussi étudier une éventuelle réforme de textes dans le but d'une meilleure application de la stratégie culturelle mondiale de l'Unesco. M. Tim Curtis rappellera justement «les grandes orientations» de l'Unesco dans ce domaine. Il sera également question de l'évaluation du travail des Centres régionaux à travers le monde, une évaluation qui se fait chaque six ans. A l'ordre du jour de la 2e journée figurent les projets et les programmes en commun. « Nous avons des propositions », a fait remarquer M. Slimane Hachi. Lors du débat, le directeur général du Crespiaf a expliqué que l'Unesco donne ses priorités de financement au «renforcement des capacités», notamment en ce qui concerne la formation des formateurs. L'Organisation des Nations-Unies pour l'éducation, la science et la culture donne aussi ses priorités de financement au domaine de la relation entre le patrimoine culturel et de l'éducation. Il y a ainsi «l'éducation formelle» (à l'école, au lycée, à l'université…) et «l'éducation informelle», visible dans la société, les marchés, les espaces publics, etc. M. Slimane Hachi, enfin, a souligné l'importance de «la transmission du patrimoine». Le patrimoine immatériel, selon le Pr Hachi, est «toujours le même et toujours différent». Ainsi, tout comme l'identité, il se «recrée» constamment. L'orateur a cité, dans ce domaine, les œuvres d'un certain Jacques Derrida né le 15 juillet 1930 à El-Biar. Kader B.