Le Centre régional à Alger pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique de catégorie 2 (Crespiaf) organise, à partir de mardi à Alger, une session de formation internationale à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel au profit du réseau des experts-facilitateurs africains de l'Unesco en Afrique, a annoncé, lundi à Alger, le directeur du centre, Slimane Hachi. Organisée en collaboration avec l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), cette session de formation verra la participation de près de 40 experts africains originaires de 22 pays, dont des praticiens locaux spécialistes du patrimoine culturel immatériel, des membres actifs d'associations culturelles et patrimoniales et des cadres des ministères de la culture, et ce, dans le cadre de l'application de la Convention internationale de l'Unesco, signée en 2003, relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. S'étalant jusqu'au 13 juillet, cette session sera marquée également par la présence de quatre experts de l'Unesco et six autres des bureaux régionaux de cette organisation onusienne, a indiqué M. Hachi lors d'une conférence de presse, animée en compagnie de la cheffe de l'unité pour le renforcement des capacités et les politiques du patrimoine à l'Unesco, Susanne Schnuttgenn. Elle vise à créer «un réseau d'experts spécialistes de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, répartis sur tout le continent africain». Cette formation devra «être élargie à l'avenir», eu égard à «la richesse et la diversité» du patrimoine culturel immatériel en Afrique, d'une part, et au «nombre réduit d'experts-facilitateurs africains», d'autre part. Mme Susanne Schnuttgenn a, pour sa part, mis l'accent sur «l'importance de la coopération» entre l'Unesco et les pays signataires de la convention de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, notamment en ce qui a trait au «rôle et à l'action» des centres de sauvegarde du patrimoine culturel de catégorie 2 activant dans le cadre de l'Unesco. En 2011, l'Unesco avait organisé deux sessions de formation au profit d'un premier groupe d'experts africains à Libreville (Gabon) et à Harare (Zimbabwe), outre une conférence d'évaluation de ce programme de formation, organisée en 2015 à Constantine (Algérie). L'Algérie, premier pays signataire, a participé depuis 2002 à la préparation et à l'établissement de la Convention internationale relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée par l'Unesco en octobre 2003. En 2011, l'Algérie a demandé à l'Unesco de placer, sous son égide, un centre international de catégorie 2 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique, chargé de mettre en œuvre cette convention au profit du continent africain, et ce, avant le lancement de ses activités en 2015, après la signature de l'accord de sa création. Le centre d'Alger est le 7e du genre à l'échelle mondiale, après ceux de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l'Iran, du Pérou et de la Bulgarie.