Comme en 2016 lors de leur dernière rencontre, Stan Wawrinka a battu Novak Djokovic à l'US Open, mais cette fois sur abandon du tenant du titre en 8e de finale dimanche. «Ce n'est jamais comme ça qu'on veut terminer un match. Mais je jouais un super tennis et je suis content d'être de retour», a déclaré Wawrinka, qui avait battu le Serbe en finale en 2016. Dimanche, Djokovic blessé à l'épaule gauche depuis deux semaines, a jeté l'éponge alors qu'il était mené 6-4, 7-5, 2-1 par le Suisse (24e). Les deux joueurs ne s'étaient plus rencontrés depuis la finale en 2016, puisque Wawrinka a notamment été opéré à un genou et a été longtemps absent. «J'ai mis deux ans après mon opération pour revenir à ce niveau», s'est félicité le Suisse qui affrontera le Russe Daniil Medvedev (5e) pour une place en demi-finales et un duel vraisemblable avec Roger Federer. Car ça y est, le n° 3 mondial a trouvé (son) rythme» après deux premiers tours laborieux. «Quand je sens le calme dans mes jambes en arrivant sur une balle, en revers, coup droit ou volée, ça veut dire que je suis entré dans mon tournoi et c'est le sentiment que j'ai eu aujourd'hui» contre David Goffin (15e), a détaillé Federer. Le Belge, balayé 6-2, 6-2, 6-0 en 1h19 peut témoigner : «Il monte de plus en plus en niveau de jeu, il se relâche, il tente de plus en plus, il réussit et ça devient compliqué. Et là, c'est dur de rester dans le match. Quand on voit qu'il déroule, on est juste le punching ball, puis on rentre» au vestiaire. Federer a réussi 10 aces, marqué 83% de points sur son premier service, converti 9 de ses 10 balles de break, marqué 35 coups gagnants et commis seulement 17 fautes directes. Federer «très content» «Je suis très content de mon niveau aujourd'hui», a reconnu le Suisse, détenteur du record de cinq titres à Flushing Meadows avec Pete Sampras et Jimmy Connors. Il s'est qualifié pour son 13e quart de finale à l'US Open, comme André Agassi, mais à quatre longueurs encore de Connors. Au total, il jouera, à 38 ans contre Grigor Dimitrov (78e), son 56e quart de finale de Grand Chelem, un record. Serena Williams s'est elle aussi qualifiée en battant la Croate Petra Martic (22e) 6-3, 6-4. Sans surprise, mais pas sans frayeur puisque l'Américaine s'est tordue la cheville droite qu'elle a rapidement fait bander. «Je me suis dit ‘'oh non, pas de nouveau, je recommence seulement à marcher !''», a-t-elle commenté en référence aux blessures à un genou puis au dos qui ont perturbé sa saison 2019. Elle atteint pour la 16e fois les quarts de finale de l'US Open et y a remporté il y a 20 ans le 1er de ses six titres. «Je suis si vieille ?» s'est-elle exclamée quand on lui a demandé ce que cela lui faisait. Surprise Barty Les surprises dans le tableau féminin sont venues du court Louis-Armstrong le matin avec les défaites successives des n° 2 et 3 mondiales, Ashleigh Barty, lauréate de Roland-Garros, et Karolina Pliskova, toujours en quête d'un premier titre du Grand Chelem. Barty a chuté 6-2, 6-4 face à la Chinoise Wang Qiang (18e) qui n'avait jamais atteint les quarts de finale d'un Grand Chelem. « Q (sic) était très forte, très solide. Elle a été capable de jouer très profond pour me mettre en difficulté. J'ai bien eu quelques opportunités, mais c'est frustrant parce que sur les points importants aujourd'hui Q (sic) a bien mieux joué », a commenté l'Australienne de 23 ans. Et Pliskova a été éliminée par Johanna Konta (16e) 6-7 (1/7), 6-3, 7-5. La Britannique de 28 ans n'avait jamais dépassé les 8e de finale à Flushing Meadows, alors « grimper une marche de plus est une immense réussite pour moi ! », a-t-elle lancé au public. Konta a déjà atteint à trois reprises les demi-finales en Grand Chelem, en Australie en 2016, à Wimbledon en 2017 et à Roland-Garros cette année.