Un nouveau décret et un cahier des charges sont en cours de finalisation pour encadrer l'industrie de l'électroménager en Algérie. C'est la grande information qui ressortait avant tout d'un communiqué diffusé, hier, par le ministère de l'Industrie et des Mines. La crise qui a happé la jeune industrie de l'électroménager algérienne serait-elle en passe d'être reléguée au rayon des mauvais souvenirs ? En tous les cas, de nombreuses entreprises de cette branche ont dû pousser un grand ouf de soulagement après que le ministère de tutelle a décidé d'autoriser de nouveau l'importation des collections CKD destinées au montage électroménager et électronique. Une autorisation venue après l'installation, fin juillet dernier, d'un nouveau Comité d'évaluation technique pour examiner les demandes d'avis technique des opérateurs pour l'assainissement de cette activité dans le respect du cadre réglementaire, a expliqué le ministère de l'Industrie et des Mines pour étayer son argumentation quant à «la préservation des emplois et la sauvegarde de l'activité liée aux industries de montage et aux collections CKD/SKD en vue d'assurer la continuité de l'approvisionnement du marché en produits électroménagers et électroniques». Ainsi, le passage en revue de la situation des entreprises de la branche par ce nouveau Comité a abouti au rejet de 33 produits électroménagers et électroniques faisant partie de l'industrie de montage en Algérie en raison de «l'absence ou l'insuffisance d'intégration ou d'insertion des composants électroniques après des années d'activités». Ce passage en revue des dossiers des entreprises concernées s'est articulé sur des critères bien précis puisque ayant trait au niveau de production, au taux d'intégration nationale ainsi que les moyens investis pour améliorer la production et le nombre d'ouvriers employés par ces usines, affirme le ministère tout en indiquant que le Comité a eu à examiner 21 demandes d'avis technique émanant de 17 sociétés de montage «en mettant l'accent principalement sur la création de la valeur ajoutée, c'est-à-dire le niveau d'intégration industrielle qui constitue une priorité de la politique industrielle en matière de montage, vu les avantages octroyés par les pouvoirs publics dans ce domaine». L'on apprend ainsi que, en dehors des 33 produits rejetés, 70 ont fait l'objet de 14 décisions consacrant le régime douanier applicable aux collections dites CKD, c'est-à-dire autorisés à l'importation. Et au ministère d'assurer que le Comité poursuivra ses travaux afin de répondre à l'ensemble des demandes des opérateurs désormais informés qu'un nouveau décret et un cahier des charges sont en cours de finalisation pour encadrer l'industrie de l'électroménager en Algérie. Azedine Maktour