Avant-hier, samedi, aux environs de 17 heures, des pluies torrentielles se sont abattues sur plusieurs communes de la wilaya de Bouira, créant en moins d'une heure, des inondations et une panique indescriptible chez les citoyens. Si au niveau du chef-lieu de la wilaya, les inondations ont été gérées tant bien que mal par les citoyens et autres commerçants menacés par les eaux pluviales qui ont débordé à cause des avaloirs bouchés mais souvent, à cause des quantités importantes d'eau qui n'ont pas pu être évacuées par les canaux d'évacuation, il n'en a pas été de même au niveau de certains chefs-lieux de communes comme Aomar, Haïzer ou encore Djebbahia, où les eaux pluviales ont envahi des dizaines de locaux commerciaux et autres immeubles situés le long des boulevards principaux de ces chefs-lieux. Au niveau de ces trois communes, les éléments de la protection civile qui sont intervenus, ont éprouvé toutes les peines du monde pour maîtriser la situation et aspirer à l'aide des pompes hydrauliques les grandes quantités d'eau qui se sont introduites dans les magasins et autres caves d'immeubles. D'après nos informations, les eaux pluviales qui ont envahi les locaux commerciaux, ont endommagé plusieurs produits alimentaires qui se trouvaient au sol et même ceux situés sur les étalages inférieurs, puisque, les eaux ont atteint par endroits, une hauteur de plus de 50 centimètres. Par ailleurs, des habitants du quartier Ouled Bellil, au sud de Bouira, ont saisi cette occasion du retour des orages pour interpeller les autorités de la wilaya sur les dangers qu'ils encourent, surtout ceux qui habitent près de la berge de l'Oued Dhous. Une menace qui se répète chaque année avec un oued qui déborde et qui envahit des maisons situées le long de la berge en emportant le plus souvent quelques murs et des meubles. Et chaque année, les autorités de la commune et celles de la wilaya, essaient vainement de rappeler à ces habitants le caractère illégal de leurs constructions. Et chaque année, ces habitants leur rappellent qu'ils avaient acheté naïvement ces lots et qu'à présent, ils n'ont pas d'autres moyens pour quitter les lieux si ce n'est le recasement qui doit être pris en charge par l'Etat… A Djebbahia, commune située à 25 kilomètres au nord-ouest de Bouira, les habitants du quartier Chaâbet Lakhra, une cité de regroupement qui date de l'ère coloniale, ont procédé à la fermeture du siège de l'APC pour protester contre le retard mis dans le recasement des derniers habitants de cette cité. Enfin, plus au nord, à Kadiria, ce sont des parents d'élèves de l'école primaire Bourahla-Mohamed qui ont procédé à la fermeture de cette école pour protester contre le bâclage des travaux d'étanchéité effectués pendant l'été puisque, les pluies de samedi ont révélé plusieurs anomalies avec fuites et infiltrations des eaux dans plusieurs salles de classe. En somme, des protestations au quotidien par des citoyens qui réclament l'amélioration du cadre de vie mais qui sont confrontés souvent à des responsables qui semblent faire peu cas de leur situation. Y. Y.