Les fortes chutes de pluie orageuses qui se sont abattues, jeudi soir, sur plusieurs régions du pays, ont provoqué des inondations, entraînant ainsi la coupure de plusieurs routes à la circulation. Plusieurs maisons, mais aussi des infrastructures comme l'aéroport d'Alger, certains établissements de santé, de l'enseignement supérieur et des stations de métro ont été inondées. La panique a gagné les citoyens. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les services de la Protection civile qui a rendu public un bilan de situation sur les interventions effectuées durant la soirée de jeudi à vendredi matin, a annoncé que ses éléments ont intervenu, notamment à travers les wilayas d'Alger, Blida, Djelfa, Tiaret, Bouira, Aïn Defla et Tissemsilt, afin d'effectuer des opérations de sauvetage des personnes cernées par les eaux, et des opérations d'épuisement d'eaux pluviales. Les services de la Protection civile ont souligné qu'ils ont intervenu dans la wilaya d'Alger pour évacuer, «dans un état critique», à l'hôpital Mustapha-Pacha, une personne emportée par les eaux en crue sur la voie publique. Les mêmes éléments ont aussi réussi à sauver une personne, à bord d'un véhicule, coïncée dans la trémie de Bab Ezzouar. Ils ont aussi intervenu pour effectuer plusieurs opérations d'aspiration d'eaux pluviales infiltrées dans plusieurs habitations et édifices publics à travers les différents quartiers des communes de Hydra, Sidi M'hamed (habitations et bouches de métro), place des Martyrs (habitations et bouches de métro), Cheraga, Bab El Oued, Baraki et Alger-Centre. L'on relève également la stagnation des eaux pluviales dans les quartiers des communes de Beni Messous, Cheraga, Hydra, Bab El Oued, Sidi M'hamed et El Harrach. Dans la wilaya de Bouira, une personne a été sauvée suite au glissement de terrain dans un atelier de construction à la cité la Cadette. Il y a eu également des travaux de pompage des eaux pluviales infiltrées à l'intérieur de plusieurs habitations dans les quartiers de la commune. Dans la wilaya de Aïn Defla, souligne le même communiqué, plusieurs opérations d'épuisement des eaux pluviales infiltrées à l'intérieur de plusieurs habitations à travers les quartiers des communes de Rouina, Djelida, Arib et Khemis Miliana, ont été aussi effectuées. Même situation à Tissemsilt, où plusieurs opérations aspiration des eaux pluviales, infiltrées à l'intérieur des habitations, ont été effectuées dans la commune de Khemisti, souligne-t-on. A Tiaret, les opérations d'épuisement des eaux pluviales, infiltrées à l'intérieur de plusieurs habitations, ont touché les quartiers des communes de Zemalt, Emir-Abdelkader et Hamadia. Les services de la Protection civile ont aussi intervenu dans la wilaya de Blida pour des opérations d'épuisement des eaux pluviales dans les quartiers des communes d'El Affroun, et Mouzaia. Ces services ont, par ailleurs, sauvé une femme cernée par les eaux à l'intérieur d'un local commercial dans la wilaya de Médéa et secouru un enfant choqué suite au renversement d'un bus dans la commune de Ksar el Boukhari. Il y a eu également plusieurs opérations d'épuisement des eaux pluviales infiltrées à l'intérieur de plusieurs habitations à travers les quartiers des communes de Tablat, Boussken, Beni Slimane, Berrouaghia et Aïn Boucif. Dans la wilaya de Djelfa, des routes ont été coupées à la circulation, notamment dans la commune de Had Sahary, la RN 89, suite à la montée des eaux de oued Boutechiche et le CW n° 167B, pour la même raison, souligne le communiqué. Par ailleurs, la RN 40 a été coupée à la circulation suite à la stagnation des eaux pluviales, indique-t-on également. Une stratégie de lutte contre les inondations En 2018, une stratégie nationale de lutte contre les inondations a été mise en place. Au total, 689 sites à risque ont été identifiés. Il a été décidé de prendre en charge en priorité 233 sites qui sont exposés à un risque élevé dont 24 présentent un risque extrême, 61 présentent un très haut risque et 148 un haut risque. Le plan d'action mis en place englobe 158 actions d'ordre organisationnel, juridique et technique à réaliser. Cependant, l´installation de systèmes pour la prévision et l'alerte, la délimitation de chaque zone à risque, la réalisation de barrages, l'aménagement hydraulique et le renforcement de l'assainissement pluvial, ont été définis comme étant des actions prioritaires à mener. Les coûts de mise en œuvre des actions inscrites au titre de la stratégie nationale de lutte contre les inondations établie à l'horizon 2030 sont estimés à 311,432 milliards de dinars. S. A.
