Une nuit cauchemardesque dans la wilaya de Médéa. Des dizaines de communes ont été isolées suite aux fortes précipitations ayant occasionné des dégâts matériels considérables et une grande panique parmi la population. En effet «le ciel est tombé sur la tête des Médéens !». Quelques heures seulement auront suffi pour que l'eau envahisse les maisons, les immeubles, les écoles et même les zones d'élevage avicole. Certains villages ont pris pour quelques heures des allures de cascades ! Crues et routes coupées Plusieurs rivières et oueds ont débordé sur les villages inondant les habitations et autres sites. La RN 18 au niveau de la sortie Est de la commune de Sidi Naâmane a dû être fermée suite à l'effondrement du pont provoqué par la crue de oued El Maleh. Par ailleurs, la RN1 au niveau de Seghouane et la RN 60 à hauteur du village de Tlet Edouaier sont devenues impraticables. D'autres routes secondaires ont également été fermées car complètement submergées par les eaux. Coupures d'électricité Des arbres ont été arrachés.Les orages et le déchaînement des cieux a engendré des coupures d'électricité dans plusieurs villages où les habitants outre les inondations ont dû faire face à l'obscurité. Le chef-lieu de la wilaya n'aura pas été épargné La ville de Médéa a, elle aussi, été submergée par les eaux pluviales qui se sont déversées dans les canalisations et les bouches d'égout qui ont vite fait de déborder en «crachant» tous les sachets en plastic, les bouteilles et autres déchets laissés par les citoyens inconscients, rendant ainsi les opérations de secours plus complexes. La Protection civile est intervenue plus de 200 fois depuis le début des intempéries Selon un communiqué émanant de la Protection civile, les pompiers sont intervenus plus de 200 fois à travers le territoire de la wilaya pour porter secours aux populations sinistrées. Des opérations de fouille et de peignage ont permis de sauver in extremis des personnes emportées par les eaux dont certaines à bord de leurs voitures. Des dizaines d'opérations de pompage des eaux ont dû être effectuées afin de libérer des familles entières prises au piège par les eaux qui ont, en quelques minutes, inondé leurs habitations. Dans certaines zones enclavées ou situées aux abords des oueds, les habitants ont carrément blâmé les responsables prétendant avoir moult fois revendiqué des solutions concrètes pour pallier les dangers des crues, mais en dehors des promesses, il n'y a pas eu de suite à leurs doléances. M. L.