Méconnaissable en championnat de Ligue 1, le Paradou AC, second représentant algérien en Coupe de la CAF, a réalisé une belle performance, dimanche soir au stade du 5-Juillet, en match «aller», face aux Tunisiens du CS Sfaxien. Rien ne semble impressionner les jeunes loups du PAC. Surtout cette formation du CSS bardée de titres nationaux et continentaux venue à Alger avec l'esprit d'affronter des «Bleus», dépourvus d'expérience et qui donnent plutôt l'impression d'une école en plein apprentissage. Surtout que dès le coup d'envoi de la rencontre, Al-Merzougui plantera une banderille précoce devant une défense algérienne complètement absente. Un début des plus catastrophiques des hommes de Francisco Chalo qui laissait présager une suite encore plus dramatique. Le moral pas du tout atteint, les Pacistes vont remonter petit à petit la pente jusqu'à réussir l'égalisation par Mouali à peine le quart d'heure entamé. Les Sfaxiens qui pensaient ne faire qu'une bouchée des jeunes Académiciens auront la preuve imparable que la différence d'âge ne pourrait être insurmontable. Plutôt le métier et la maîtrise d'un jeu appris à la bonne école. Et c'est ce qu'ont fait les jeunots de Chalo, plus techniques, volontaires à souhait et agréables à voir. Les joueurs du Monténégrin Nebojsa semblaient apprécier le talent d'un ensemble du PAC très doué. Patient surtout. C'est pourquoi il fallait attendre l'heure de jeu pour voir les Algériens concrétiser leur net ascendant. Une belle œuvre lancée par Benayad et ponctuée par Ghorab, embusqué dans les 18 yards, qui ajustera habillement le portier tunisien. Et ce n'était qu'une occasion de conclue tellement le bloc paciste a mis sous l'éteignoir son vis-à-vis. Jusqu'à étouffement. Débordés, les Sfaxiens vont faire appel à la manière forte, parfois à l'antijeu. Ce qui provoquera une première fois le penalty du troisième but signé Bouzouk puis l'exclusion de Trabelsi à peine incorporé par son coach (75'). La déferlante du PAC aurait causé plus de dégâts au CSS n'était-ce une certaine malchance des équipiers d'Adem Zorgane et d'un arbitre, par ailleurs, excellent, qui privera Mouali d'un penalty indiscutable. Le PAC qui doit gérer son acquis dans quinze jours à Tayeb-M'hiri à Sfax peut nourrir des regrets d'avoir vendangé quelques belles opportunités de prendre le large et assurer une qualification aisée aux seizièmes de finale-bis. M. B.