C'est bon ! Le quota légal est atteint pour tenir le BP du FLN à… … El-Harrach ! A trop nous braquer sur des sujets périphériques, sur des histoires de manifs, d'arrestations et d'embastillement, nous sommes passés à côté, complètement à côté du SUJET ! The sujet ! C'est dire si nous sommes aveuglés ces derniers temps, complètement envoûtés et comme détournés du sens de la vie. Du vrai sens de la vie. Pourtant, l'information a été donnée quelque part. Mais elle a été traitée de manière tellement timide, en entrefilets qu'elle est passée inaperçue. Il aura fallu mon œil de lynx, ma perspicacité légendaire pour que cette scandaleuse affaire ne soit pas étouffée. Mais que j'vous raconte la chose : des céréaliers de Dézédie ont purement et simplement refusé de vendre et de livrer leurs produits à des… brasseurs ! Là, normalement, et si j'avais un peu plus de moyens mis à ma disposition par le journal, vous devriez entendre le roulement d'un tambour marquant le côté énorme de l'info. Vu qu'il n'y a pas ça ici en magasin, je vous fais moi-même le tambour : Boum badaboum ! Oui, bon, je vous l'accorde, l'effet n'est pas le même ! Mais qu'importe ! Encore une fois, restons sur l'essentiel. Et l'essentiel, c'est ce geste incroyable de céréaliers qui ont décidé de leur propre chef, comme des grands de ne pas vendre leurs récoltes aux brasseurs au prétexte que ces derniers transformaient cette matière en bière ! Là, je suis désolé, mais la limite a été franchie ! Je dirai même plus, la limite a été franchie ! Où va-t-on si même les marchands de blé pratiquent l'apartheid sur la mousse ? Oui ! Où va-t-on ? Moi, je dis qu'il faut urgemment réagir. Décider d'une journée de protestation contre cette discrimination au houblon. Bon, vendredi, ça ne va être possible. C'est déjà pris, et puis, les faux dévots vont crier à la provoc' un jour saint. Le samedi, ça va être juste, parce que les Frères de la Mousse du côté de Kherrata ont déjà leur journée de protestation historique. Le mardi, pas question, les étudiants manifestent et leur cause est déjà assez enivrante comme ça. Le mercredi, je ne peux pas, j'ai dentiste. Reste le lundi ou le jeudi. Choisissons ! L'heure est au choix ! Nous ne pouvons plus tergiverser. Que nous le voudrions, que nos gorges refuseraient ! Déterminons-nous vite ! Le temps … presse ! Et sans mousse, à quoi servirait, au fond, de fumer du thé et de rester platement éveillé à ce cauchemar qui continue ? H. L.