Selon des sources bien informées, plusieurs jeunes «harragas» âgés entre 18 et 35 ans, ont décidé de faire une traversée clandestine vers les côtes ibériques et françaises. Nos sources précisent qu'il s'agit de jeunes candidats à la «harga» en provenance de la wilaya de Mostaganem. Ce sont des pêcheurs qui opéraient à 500 miles au large de Damous qui ont remarqué une embarcation de fortune qui était malmenée par les vagues et où se trouvaient plusieurs jeunes en difficulté. Grâce aux appels à l'aide de ces pêcheurs, en direction des pompiers et des gardes-côtes, une intervention rapide des plongeurs de la Protection civile de Tipasa a eu lieu à plusieurs miles au large de la commune de Damous. Les éléments de la Protection civile de la wilaya de Tipasa ont pu sauver deux jeunes et récupérer le corps sans vie d'un troisième, dont l'embarcation a chaviré. Rappelons que sur le rivage côtier de la wilaya, le phénomènede la harga reste parmi l'un des plus importants de la côte algérienne, du fait que Tipasa a enregistré, lors des années 2016-2017-2018 et 2019, l'un des bilans les plus tragiques. Remémorons-nous à ce titre qu'en 2018, des traversées clandestines furent avortées par les gardes-côtes qui ont secouru treize jeunes, au large de Rocher blanc, près de la plage de Oued Bellah, dont l'embarcation, conduite par un récidiviste et, accompagné d'une femme, avait été l'instigateur de cette aventure au mépris des conditions de sécurité. En effet, cette barque, très vieille, dotée d'un moteur pétaradant, n'a pas pu résister au poids des treize personnes et des cinq jerricans d'essence qui étaient transportés, et arriva, ce qui devait arriver. Elle prit feu et coula instantanément, emmenant dans les flots tumultueux deux jeunes. Ce furent des marins-pêcheurs qui, voyant ce désastre, ont alerté les gardes-côtes et la Protection civile. Trois personnes périrent dans les flots, dont deux originaires de Cherchell. Toujours en 2018, les gardes-côtes de Tipasa ont fait avorter une tentative de «harga» de 9 jeunes, au large de la plage de Messelmoune, une région côtière sise à l'ouest de Tipasa. La liste est longue. En 2017, sept autres «harragas» dont une femme sont partis des plages de la région de Bou Haroun, tous ont péri excepté un seul jeune qui a été sauvé. Selon des témoignages, ces jeunes sont partis dans une embarcation délabrée pour se retrouver en difficulté au large de Tipasa. Une autre tragédie a concerné cette fois-ci, un sardinier, sorti illicitement en mer avec plusieurs filets en surcharge ; ils étaient cinq marins-pêcheurs de circonstance qui périrent au large de Mostaganem. En revanche, plusieurs tentatives menées de Hadjret Ennous sont parvenues sur les côtes ibériques. Les auteurs de ces opérations sont originaires de Cherchell, de Sidi Ghilès et de Hadjret Ennous. Houari Larbi