La Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos) poursuit son offensive pour formaliser les activités exercées à titre informel. Elle s'est attaquée, ces derniers temps, à vulgariser le dispositif d'affiliation d'office et de résorption de l'activité informelle dans le secteur de l'artisanat. Après Alger pour les wilayas du centre et Oran pour celles de l'Ouest, Annaba a été choisie pour abriter une journée d'information et de vulgarisation des wilayas de l'Est. Elle s'est déroulée en présence du directeur général, Dr Acheuk Youcef Chawki, et des cadres centraux et des wilayas concernés de la Casnos, et de la directrice générale, Mme Dalila Bentlemsani, et des démembrements locaux de la Chambre nationale de l'artisanat (Cnam). Intervenant à cette occasion, le directeur général de la Casnos estime que la transition de l'économie informelle vers l'économie formelle est «une nécessité absolue pour l'économie algérienne. La Casnos est un levier essentiel et certain pour cette démarche sociale de qualité aux non-salariés activant dans l'informel. Elle consiste notamment à offrir une couverture sociale aux nombreux artisans (maçons, plombiers, électriciens…) qui activent dans l'informel, sans aucune couverture sociale. Il est difficile de leur demander de se formaliser par des attitudes bureaucratiques et par l'obligation fiscale d'où l'approche de la Casnos». Pour Dr Acheuk : «Notre approche est d'une facilité exceptionnelle pour la formalisation, loin de toute attitude bureaucratique.» La Casnos et la Cnam sont liées par une convention phare bénéfique aux deux parties notamment pour les métiers de l'artisanat. A ce titre, l'artisan est accompagné par les agents de la Casnos vers les chambres locales d'artisanat, où après un test, il est délivré une attestation d'aptitude à l'exercice de l'activité artisanale. Elle est un véritable diplôme valorisant l'artisan, lui permettant d'avoir une carte professionnelle pour s'affilier à la Casnos. Ainsi, il bénéficiera de la carte Chifa pour lui-même et pour ses ayants-droit. «Cette carte le sortira, estime un intervenant, de la précarité qui peut le toucher à tout moment». La rencontre a permis aux différents intervenants, cadres des deux organismes, d'expliquer l'affiliation d'artisans et la formalisation de leurs activités : les modalités de mise en œuvre du dispositif d'affiliation des artisans, leur rôle dans le développement économique et social, la couverture sociale et les droits et obligations, le test et les modalités pratiques de qualification et d'inscription au registre de l'artisanat… Un débat riche et franc a permis aux représentants des chambres d'artisanat présents d'exprimer leurs préoccupations et autres questionnements sur le sujet du jour. Préoccupations qui ont été notées pour une prise en charge par la direction générale de la Casnos. «La rencontre d'aujourd'hui, intervenant après celles d'Alger et Oran et qui sera suivie par une autre dans les prochains jours à Biskra pour les wilayas du Sud, sera une action de bonne pratique à généraliser dans tous les coins du pays à travers le guichet itinérant avec tous les moyens modernes (micro-ordinateur, internet…) déjà lancé par la Casnos», révèlera le Dr Acheuk Youcef Chawki. Dans cet ordre d'idées, il fera part également de l'affiliation en un trimestre, entre le mois de juin et septembre 2019, de 4 605 artisans à Alger. A. Bouacha