Le PAC grandit. Là où beaucoup de vieux briscards se sont cassé les dents. Et face à un grand d'Afrique, le CS Sfaxien, l'exploit est d'autant plus historique. Alors que le Chabab de Belouizdad se faisait ramasser par les novices des Pyramids FC d'Egypte, club fondé en… 2008, le Paradou AC, à peine quinze ans d'âge, s'offre un gros d'Afrique à l'occasion des seizièmes de finale de la coupe de la CAF. A Sfax, sur la pelouse de Tayeb-M'hiri Stadium qui a vu nombre de nos clubs échouer dans leur conquête de battre les Bianconeri du sud tunisien, les camarades de Zorgane ont réalisé une prestation pleine. Sobriété et maîtrise au plus fort de la domination tunisienne ont permis aux jeunes de Francisco Chalo de fermer les espaces aux attaquants du CSS. Le gardien algérien Moussaoui n'aura été vraiment mis à l'épreuve qu'en de rares occasions tellement le dispositif mis en place par le coach portugais des Pacistes s'est avéré imperméable. C'est plutôt le camp tunisien qui a passé une cauchemardesque fin d'après-midi dès lors que les Bouzok, Guenaoui et Ghorab avaient les moyens de secouer les filets adverses à chacune de leurs incursions. Sevrés de bons ballons dans la zone de vérité, les Sfaxiens tentaient de passer en force un rideau compact du PAC. L'agressivité dont faisaient montre les Tunisiens ne semblait point effrayer Bouabta et ses frères plutôt concentrés sur leur sujet et sûrs de leur art. Une qualification historique qu'il faudrait, désormais, fructifier par d'autres exploits aussi bien sur le plan national que durant la suite de cette compétition africaine. En seizièmes de finale-bis de cette coupe de la CAF, le Paradou héritera certainement d'une équipe éliminée de la ligue des champions d'Afrique qui pourrait s'appeler Enyimba (Nigeria), Horoya Conakry (Guinée), Gor Mahia (Kenya), Asante Kotoko (Ghana), Kampala City (Ouganda) ou même …Zamalek-Egypte).