Au niveau du FLN, en proie à une crise jamais connue jusqu'ici avec, notamment, la détention provisoire de ses deux derniers secrétaires généraux et qui subit la furie de la rue qui réclame sa mise au musée, on s'acheminerait vers un remake du scénario de l'élection présidentielle de novembre 1995. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les réunions de concertation que mènent, depuis le 10 du mois d'octobre courant, les membres du bureau politique du parti FLN avec leurs camarades du comité central au niveau des wilayas, dans une démarche qui ressemble à une session décentralisée de cette instance souveraine entre deux congrès, faute de pouvoir la tenir comme cela se faisait jusqu'ici, se poursuivent et devront prendre fin le week-end prochain. Hier, samedi, c'était au tour de Laghouat d'accueillir un de ces conclaves ayant réuni les membres du comité central de cette wilaya avec ceux de Djelfa et d'El-Bayadh, avant qu'il en soit de même, aujourd'hui dimanche, pour les wilayas de Ouargla, Ghardaïa, Illizi et Biskra. L'ultime réunion du genre devrait se tenir à Alger avec la participation des membres du comité central du parti au niveau de la capitale et des wilayas de Bouira, Médéa, Boumerdès et Tizi-Ouzou. Et jusqu'ici, la tendance lourde qui s'est dégagée à l'issue des conclaves mènerait vers un remake de la position du vieux parti du pouvoir lors de l'élection présidentielle de novembre 1995. Cette année-là, l'ex-parti unique, drivé alors par feu Abdelhamid Mehri, avait opté pour une position neutre à l'égard des quatre candidats en lice, notamment Liamine Zéroual, candidat du sérail qui allait triompher de ses adversaires, Saïd Sadi, Mahfoud Nahnah et Noureddine Boukrouh. Une équidistance que dicte l'impossibilité pour le parti de présenter son propre candidat ou celle d'appuyer un postulant quand bien même celui-ci serait membre du parti, allusion à l'éphémère ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, que certaines voix présentent comme étant le candidat du consensus du sérail, ou encore Ali Benflis qui était secrétaire général du parti et son candidat à l'élection présidentielle d'avril 2004 et, enfin, Abdelaziz Bélaïd qui fut le plus jeune membre du bureau politique du FLN. Ce que l'on tient à récuser de la manière la plus forte qui soit parmi nombre de voix se réclamant du régime ou agissant à sa périphérie. Et si le parti FLN ne présenterait pas de candidat et n'appuierait aucun postulant à la magistrature suprême, on tient, ceci dit, au sein de l'ex-parti unique, à ce que les militants du parti prennent part massivement au scrutin du 12 décembre prochain. «Quitte à mettre un bulletin blanc dans l'urne», soutient une source proche du bureau politique du FLN. En tout état de cause, tout se décidera lors d'une réunion du bureau politique du FLN qui se tiendra, le week-end prochain (vendredi ou samedi), à l'effet de faire la synthèse des propositions émises lors de cette «session décentralisée» du comité central du parti, apprend-on de même source. M. K