L'Agence mondiale antidopage (AMA) a indiqué lundi qu'elle espérait se prononcer d'ici la fin de l'année sur d'éventuelles sanctions contre la Russie, soupçonnée d'avoir falsifié les données électroniques de l'ancien laboratoire de Moscou, au cœur d'un scandale de dopage. Dans un communiqué, l'AMA a annoncé avoir reçu de nouvelles réponses des autorités russes «à une liste de questions techniques détaillées» soumise par le service Renseignements et Enquêtes de l'Agence, basée à Montréal. Ces réponses seront soumises au Comité indépendant de révision de la conformité (CRC) de l'AMA, qui décidera alors s'il recommande ou non des sanctions contre la Russie. «Etant donné la nature hautement technique de l'enquête et le volume important de matériel complexe à évaluer, aucune date limite ne peut encore être fixée, a souligné l'AMA dans un communiqué. Toutefois, pour le moment, il est prévu que le CRC soit en mesure d'examiner le rapport du service Renseignement et Enquêtes d'ici la fin novembre.» La recommandation du CRC sera ensuite soumise au vote du Comité exécutif de l'AMA. «Si cela se confirme, et que le CRC émet une recommandation au Comité exécutif, celui-ci se réunira dès que possible -sous la présidence de Sir Craig Reedie, dont le mandat expire le 31 décembre 2019- afin de discuter de la recommandation du CRC», précise le communiqué. En janvier 2019, la Russie avait transmis des données électroniques des contrôles à l'AMA, une condition que cette dernière avait posée pour lever la suspension de ce pays en septembre 2018. Le scandale avait été provoqué trois ans plus tôt par les révélations sur un système de dopage institutionnel ayant sévi en Russie entre 2011 et 2015. Toutefois, en septembre, l'AMA a ouvert une procédure sur des «incohérences» constatées dans ces données, une procédure pouvant engendrer de nouvelles sanctions contre la Russie. La semaine dernière, le chef de l'antidopage russe, Iouri Ganous, a dit s'attendre à ce que la Russie soit privée de compétitions olympiques en 2020 et 2022, dénonçant le rôle des autorités dans la falsification de données transmises à l'Agence mondiale antidopage.