La position de l'entraîneur du Bayern Munich Niko Kovac semble plus fragile que jamais hier, au lendemain d'une humiliation 5-1 à Francfort, estiment les médias allemands en ligne. «Quels arguments reste-t-il pour garder Kovac, abandonné par sa propre équipe ?», demande le grand quotidien populaire Bild. Le Bayern vient d'encaisser 12 buts sur ses sept derniers matches, et reste sur deux défaites, un nul et une seule victoire pour ses quatre dernières sorties en championnat. Et même ses récentes victoires ont suscité la critique, tant son jeu est pauvre et indigne de ses ambitions. Selon le site Sport-1, les patrons du club Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeness devaient se rencontrer hier pour évoquer l'avenir de leur entraîneur. Si Hoeness est à l'origine de son recrutement en 2018, Rummenigge n'a semble-t-il jamais été convaincu par l'homme et par ses méthodes. «Je sais comment fonctionne le football», a répondu Kovac samedi soir, à chaud après la débâcle, à une question sur son avenir, «je ne suis ni naïf ni ingénu. Ce que je pense n'a pas d'importance, il faut poser la question à ceux qui, en fin de compte, sont responsables de la décision». Selon Bild et Kicker, les deux médias généralement les mieux informés sur le Bayern, les joueurs sont de plus en plus critiques envers leur entraîneur. «Les joueurs dénoncent le manque de souplesse tactique et de solutions de jeu en attaque», explique Kicker, «l'entraînement serait, dit-on en interne, trop axé sur la défense». La semaine qui s'ouvre propose deux matchs très importants: la réception de l'Olympiakos en Ligue des champions mercredi, qui peut permettre au Bayern de valider sa qualification pour les 8es de finale, et le «Klassiker» de Bundesliga samedi prochain contre Dortmund, à domicile. En championnat, le Bayern est actuellement quatrième à quatre points du leader Mönchengladbach. Derby de Berlin Trois blessés dans des échauffourées Trois personnes ont été blessées et 25 interpellées dans les incidents entre fans de l'Union et du Hertha Berlin samedi soir, pendant le derby de la capitale remporté par l'Union (1-0), indique la police. Un supporter de l'Union et un policier en civil ont été touchés par les fusées d'artifice tirées sur les tribunes par des fans du Hertha. Un policier en tenue a été légèrement touché pendant l'intervention de son unité, mais est resté en service. Le match a été interrompu plus de six minutes par l'arbitre après le début d'un «duel de pyrotechnie» entre la tribune populaire de l'Union et le bloc des visiteurs du Hertha. Les deux camps ont allumé de nombreux feux de Bengale qui ont enfumé le terrain, et des fusées d'artifice ont été tirées depuis le parcage du Hertha en direction du terrain, du banc de touche de l'Union, et des tribunes adjacentes. Les tirs ont repris après la fin du match. Les 25 personnes interpellées l'ont été pour «coups et blessures», «troubles à l'ordre public», et «dégradation de biens matériels». La commission de discipline de la Fédération allemande de football (DFB) a annoncé l'ouverture d'une enquête contre les deux clubs. Ce derby était le tout premier de l'histoire de Berlin en Bundesliga depuis la chute du Mur, dont le 30e anniversaire sera célébré le 9 novembre. Les dirigeants du Hertha avaient demandé à le jouer le 9 novembre, pour en faire une journée de fête. Ceux de l'Union ont préféré le disputer ce samedi. A l'époque du régime communiste, l'Union était un club de Berlin-Est et le Hertha un club de Berlin-Ouest. Leurs supporters avaient lié des liens d'amitiés, et avaient fraternisé après la chute du Mur.