L'appel des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger à une grève illimitée à partir d'hier, dimanche, n'a pas finalement eu l'écho escompté. La plupart d'entre eux ont travaillé comme d'habitude. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Les taxis ont continué, hier, à sillonner les rues de la capitale et à transporter des clients. Ceux qui desservent l'aéroport Houari-Boumediène et les grands hôtels d'Alger ont également été de service. Idem pour les taxis activant au sein de la gare routière de Caroubier à l'est d'Alger. Même les «taxieurs» interwilayas ont travaillé. La grève illimitée des chauffeurs de taxi de la wilaya d'Alger prévue à partir d'hier, dimanche, n'a finalement pas été suivie. Annoncé dans un communiqué, relayé par une page Facebook dédiée au trafic routier, les initiateurs insistent sur la suppression de la licence de moudjahid, indispensable pour l'exercice de chauffeur de taxi et revendiquent la révision de la tarification au compteur. Ils exigent également l'annulation des applications sur internet VTC (Véhicules touristiques avec chauffeur) telles que Yassir, Temtem, Wesselni, Coursa, etc. Selon le président de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact), Aziouz Boukerou, cet appel à la grève n'émane d'aucune des trois organisations syndicales de la corporation des chauffeurs de taxi : l'Unact, l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), le SNTT (Syndicat national des taxis et transporteurs) affilié à l'UGTA. «Il s'agit d'un groupe de "taxieurs" sans aucune couverture syndicale», dit-il. Il rappelle, à cet effet, que la dernière rencontre des syndicats du secteur avec la tutelle remonte à 2018 suite à l'augmentation du carburant. «Au vu de l'augmentation symbolique de la tarification au compteur à laquelle nous avons eu droit, nous avons insisté sur quelques mesures d'accompagnement, notamment le gel du recrutement des chauffeurs de taxi, la prise en charge à 50% du coût du kit GPL par l'Etat, la mise en place de licences de taxi sous la formule location-vente, ainsi qu'un forfait d'impôts», détaille-t-il. Quant aux applications VTC, le président de l'Unact précise que ces «transporteurs» ne sont pas autorisés par le ministère des Transports. «Ces chauffeurs qui interviennent dans le cadre des applications VTC ne sont que des clandestins organisés. Le client ne bénéficie d'aucune assurance. D'ailleurs, le ministère des Transports avait saisi la DGSN à propos de ces transporteurs qui sont en infraction et qui risquent entre 30 et 45 jours de mise en fourrière de leurs véhicules», souligne-t-il. Ry. N.