Réunies hier dimanche au siège du FFS, les Forces du pacte de l'alternative démocratique (PAD) ont exigé « la libération de tous les détenus politiques et d'opinion. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Cette semaine, plus de 50 détenus du Hirak seront fixés sur leur sort. Aujourd'hui, le procès de pas moins de 43 manifestants sera ouvert au tribunal de Sidi-M'hamed, alors qu'un manifestant, arrêté vendredi pour possession de l'emblème amazigh par la Gendarmerie nationale, a été libéré, hier, par le tribunal de Rouiba. Qualifiant ces détenus « d'otages », les Forces de l'alternative démocratique ont appelé, dans un communiqué à l'issue de leur réunion au siège du FFS à Alger, à leur libération, en saluant « la détermination des Algériennes et des Algériens à rester mobilisés pour s'opposer à la mascarade électorale qui vise à ravaler le système et à asseoir le règne d'un clan en tentant de détourner la révolution de son cours ».Ces partis de la mouvance démocratique qui comptent s'ouvrir à d'autres forces politiques et associatives ont exprimé leur disponibilité à s'associer à toutes celles et tous ceux qui s'opposent à la fausse solution du pouvoir. Une invitation aux islamistes de rejoindre le PAD ? En tout cas, le PAD a soutenu qu'« une conférence nationale regroupant l'ensemble de ces forces sera un moment solennel pour affirmer la solution de la transition démocratique vouée à un processus constituant souverain pour une rupture avec le système ». Les Forces du pacte de l'alternative démocratique ont, en outre, dénoncé ce qu'elles qualifient de « politique de la carotte et du bâton mise en œuvre à l'endroit des magistrats : revalorisation des salaires, pour appâter les uns, et chantage, pour faire taire les autres. « Cette politique entend enterrer l'espoir d'un cheminement de la justice vers son indépendance », soutiennent-elles. K. A.