Né dans le sillage de la dynamique du 22 février à Alger, le Pacte de l'alternative démocratique (PAD), composé des partis politiques FFS, PT, RCD, MDS, PST, UPC et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), s'étend aux autres régions du pays dans une perspective d'ancrage du combat et des principes démocratiques. La capitale de l'Est est l'une des premières wilayas à s'être dotée d'une telle structure. Vendredi, des représentants du PAD, dont Ali Laskri, président du directoire du FFS, et Ramdane Youssef Tazibt, membre fondateur du PT, ont procédé à l'installation du comité local au siège du Parti des travailleurs à la nouvelle ville Ali Mendjeli. La démarche s'inscrit dans une action concrète de la consolidation des revendications citoyennes, par le truchement d'espaces de débat communs. «Nous, signataires du Pacte pour l'alternative démocratique, appelons les forces patriotiques, démocratiques et sociales, qui aspirent à faire valoir les revendications légitimes du peuple algérien et faire aboutir ses exigences révolutionnaires, à s'inscrire activement dans notre effort, à entretenir l'espoir et à imposer une alternative démocratique», ont écrit en préambule les signataires à la naissance du Pacte, le 26 juin 2019. «L'installation de cette structure aujourd'hui à Constantine est le point de départ d'une série qui, in fine, touchera les 48 wilayas du pays. Le Pacte de l'alternative démocratique appuie la révolution du 22 Février, celle d'un peuple qui veut être souverain dans son pays, aspiration à laquelle le pouvoir en place a répondu par des interpellations, la décrédibilisation des actes politique et syndical, la répression et le projet de loi sur les hydrocarbures, celui de Chakib Khelil en 2005», explique Youssef Tazibt dans l'une de ces interventions, diffusée sur le site du parti. Lors de cette réunion à laquelle la presse n'a pas été conviée, le débat a longuement porté sur l'une des actualités phares, celle des détenus d'opinion, est-il rapporté. En cette période où les arrestations de militants et de manifestants sont légion. «Le pouvoir n'a émis aucune mesure d'apaisement, à l'inverse, il a opté pour la répression afin d'appliquer l'article 102», a souligné Ali Laskri, qui a appelé à la libération de tous les détenus d'opinion. Les représentants du PAD, qui ont insisté sur «la nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire dans le but d'instaurer un processus constituant souverain (…) et que l'organisation d'une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu'à sa régénération», ont plaidé pour l'élargissement du comité de Constantine à tout l'Est algérien.