Il ne se passe pas un mois sans que des souscripteurs de la formule AADL (Agence d'amélioration et de développement du logement) de la wilaya de Boumerdès viennent devant l'entrée du siège de la wilaya pour réclamer leurs logements ou protester contre la mauvaise gestion des dossiers des demandeurs ou des cités déjà occupées par les familles. Ce mercredi, un bon nombre était présent devant l'entrée du siège de l'Exécutif de la wilaya où ils ont improvisé un sit-in pour réclamer la livraison de 250 logements à Ouled Heddadj aux familles attributaires. «Aujourd'hui, nous sommes venus voir le wali pour lui demander d'accélérer les procédures permettant l'alimentation en électricité et en gaz de 250 logements, une partie d'un projet de 1 500 logements à Ouled Heddadj, afin de les livrer aux familles qui les attendent depuis des années. Certaines familles sont en possession de leur préaffectation individuelle mais elles ne peuvent accéder à leurs nouvelles habitations à cause du manque d'électricité et de gaz. Le marché entre l'AADL et la Sonelgaz concernant les branchements nécessaires est signé. Malheureusement, l'AADL n'a pas effectué le payement convenu dans le marché. La Sonelgaz n'a donc pas entamé les travaux ; ce qui sanctionne les familles», nous explique le président de l'association des souscripteurs AADL de la wilaya de Boumerdès, Ferhat Bougaba. A l'occasion, le représentant des souscripteurs AADL déplore le retard enregistré dans la wilaya de Boumerdès concernant certains projets de cette agence. «Les travaux ont démarré en 2017 pour la construction de 412 unités à Khemis El Khechna, 912 à Ouled Moussa et 488 à Hammadi. Malheureusement, l'état d'avancement des travaux n'a pas dépassé les 20%.» Nous revenons à l'occasion, au sujet des 93 logements situés au bord de la mer à Boumerdès-ville qui font courir beaucoup de rumeurs et sur lesquels l'AADL refuse de s'expliquer comme elle refuse, d'ailleurs, de répondre aux sollicitations des journalistes. Le président de l'association ne souhaitait pas s'exprimer sur ce dossier à controverses et ce sont ses compagnons qui nous ont dit que «c'est un dossier opaque. Nous n'avons pas autorité pour enquêter, sinon il y a sans aucun doute des choses à découvrir et à dire.» Les manifestants nous ont affirmé au sujet de la gestion des cités occupées comme celle de Zemmouri, que les habitants vont entamer une action en justice contre la Gest-immo, une filiale de l'AADL, pour défaillance contractuelle. Abachi L.