Le MC Alger vit-il un malaise ces derniers temps ? A entendre les déclarations de l'entraîneur Bernard Casoni samedi, la veille de la rencontre face au CABBA, les joueurs du Mouloudia, lui-même et son staff sont confrontés au problème d'indemnités, qui, selon le technicien français, n'ont pas été indemnisés depuis quatre mois, voire cinq pour l'entraîneur. «Les joueurs du CRB qui sont payés tous les mois et qui bossent dans la sérénité (…) Pour qu'un club se porte bien, il faut que tout le monde soit dans la ligne directrice et, actuellement, ce n'est pas le cas. Cela fait un moment que j'ai tiré la sonnette d'alarme (…) On ne peut pas nous reprocher quoi que ce soit. Donc, à la direction de prendre les décisions, car on ne peut pas continuer comme ça. C'est impossible, surtout de nous demander de gagner la Coupe arabe et le championnat, mais pour gagner la Coupe arabe, il faut y aller dans les bonnes conditions, ce n'est pas le cas. Pour gagner un championnat, il faut que tout soit réuni pour le gagner, et ce n'est pas le cas non plus. Maintenant, si on avait tout en place, tout réuni pour être le plus performant possible et qu'on ne fait pas de résultat, OK, il n'y a pas de problème, on assume, mais là, désolé, on ne peut pas assumer des choses qui ne dépendent pas de nous. Il y a une partie des joueurs qui était là l'année dernière qui sont à 4 mois de retard et nous, nous avons 5 mois de retard, moi comme les joueurs. J'ai emprunté de l'argent, j'ai demandé des prêts. J'ai cassé des choses pour vivre tous les jours, on est là. Quand on gamberge à ça, on ne gamberge pas au football, c'est comme ça», tel est le ras-le-bol de l'entraîneur du Mouloudia qui interpelle les responsables à assumer leurs responsabilités la veille d'un important match face au CABBA ; lui qui est allé encore plus loin en menaçant d'arrêter à l'issue de la rencontre face au CABBA. «Les dirigeants, je les ai mis au parfum il y a 15 jours à trois semaines de cela déjà. J'ai dit, qu'après la Coupe arabe, moi et mon staff on arrête de travailler. On m'a dit, attend, ça va venir et jusque-là, il n'y a rien. A un moment donné, on est obligé d'agir. Après le match du CABBA, si la situation ne s'améliore pas, on ne peut pas continuer, parce que cela devient difficile. Nous avons des familles à nourrir, que chacun assume ses responsabilités», a poursuivi Casoni qui réaffirme qu'il ne justifie pas la lourde défaite concédée devant la JSK.
Réunion avec Achour Betrouni aujourd'hui Pour tenter de désamorcer la crise du Mouloudia, le président du Conseil d'administration de la SSPA/Mouloudia, Achour Betrouni, compte se réunir, aujourd'hui, avec l'entraîneur Bernard Casoni en présence du directeur général Fouad Sakhri et du capitaine d'équipe Sofiane Bendebka. Une réunion qui sera consacrée aux problèmes des indemnités des joueurs et du staff technique avec probablement de nouvelles promesses pour régulariser cette situation. «Les feux sont au rouge, c'est difficile. On n'est pas dans la même ligne de conduite. Peut-être que cette situation arrange certaines personnes que le MCA se retrouve en difficulté. Comme je l'ai toujours dit, on a besoin de sérénité et de stabilité pour avancer. On ne sent pas cette stabilité et cette ligne directrice commune. Peut-être que c'est le cas dans les autres clubs, on est premiers, et cela devient plus important chez nous. Qu'on nous mette dans les meilleures conditions et si on ne fait pas de bons résultats, j'assumerai. Je ne peux pas assumer maintenant. A un moment donné, chacun prend ses responsabilités. Qu'on nous trouve des solutions pour faire qu'un. J'entends parler les joueurs parce qu'ils ont des échéances à payer, je comprends parce que je le vis aussi et c'est très difficile. Cinq mois, c'est énorme», a encore rappelé Casoni. Ah. A.