Décédé il y a déjà une année à l'âge de 65 ans, alors qu'il se dévouait plus que jamais au judo algérien, tout particulièrement celui d'El-Harrach, à qui il a donné une place, voire une réelle identité. Lui, c'est le regretté Mustapha Mabed, l'émérite technicien et dirigeant du judo qui, cinquante ans durant, s'est impliqué corps et âme, créant l'unanimité autour de lui. Durant sa longue et riche carrière, Mustapha Mabed a toujours eu faim de travail, celui de servir sa discipline sportive préférée, de dénicher, d'entraîner et de conseiller les adeptes, ceux d'El Harrach notamment, qu'il a toujours couvés avec un soin particulier et dont une grande majorité et des années durant, ont composé différentes sélections nationales. Avec sa légendaire sagesse, sa grande humilité et son doigté pédagogique, le regretté Mustapha Mabed a su forcer respect, considération et estime chez tout le monde. Avec sa moralité exemplaire et son sens particulièrement aiguisé de la communication, il n'avait aucune peine à se faire écouter et gérer les relations humaines. Fier d'être Harrachi, mais refusant de se mettre en avant malgré son statut, le regretté Mustapha Mabed l'a été encore plus lorsqu'il a réussi à faire de la salle de judo un réel pôle de développement où il n'a pas cessé de fermenter l'élite nationale. Jusqu'à son dernier souffle, il aura vécu pour le judo. Visionnaire et perfectionniste, Mustapha s'est dépensé sans agitation ni calcul. Il laisse derrière lui une œuvre aux proportions gigantesques. Repose en paix frère Mustapha. Ton nom restera à jamais lié au sport et au judo algérien. Tu es un exemple à suivre, une réelle source d'inspiration, une marque déposée, toi qui a été également conseiller en sport, DJS, journaliste sportif, auteur… et père de famille irréprochable. Abdenour Belkheir