Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels dénonce toute ingérence des pays étrangers dans les affaires internes de l'Algérie comme celle du Parlement européen. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - «Nous rejetons l'ingérence du Parlement européen et des pays étrangers dans nos affaires internes», a souligné Dada Moussa Belkhir hier, lors de la signature d'un accord de partenariat et de coopération entre son département et les Scouts musulmans algériens (SMA) au Centre international des scouts à Sidi Fredj, à Alger. Une position politique que partage pleinement le commandant général des Scouts musulmans algériens, Abderrahmane Hamzaoui. «Nous condamnons toute ingérence des pays étrangers dans les affaires intérieures du pays», dit-il à son tour. Il note, à cet effet, le «pacifisme» et le «civisme» dont font preuve les Algériens qui sortent dans la rue depuis le 22 février dernier, et qui ont impressionné le monde. «Aujourd'hui, même si les avis des Algériens diffèrent, ils resteront tous des Algériens que nous soutenons», ajoute-t-il. Qualifiant l'accord de partenariat et de coopération signé avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels d'«important», Abderrahmane Hamzaoui explique que cet accord intervient dans le but d'apporter un plus aux scouts. Il rappelle, ainsi, les dangers qui guettent les jeunes Algériens, notamment «les idées hybrides» qui portent atteinte à l'esprit national chez les jeunes. «Il s'agit de former les jeunes et de leur inculquer différentes qualifications professionnelles qui leur permettront de créer leurs propres entreprises et participer, ainsi, à la relance de l'économie nationale mais aussi de consolider et de renforcer le sentiment de nationalisme chez les jeunes», explique-t-il. Le commandant général des SMA estime, d'ailleurs, que le «vrai nationalisme» ne se limite pas uniquement au sentiment mais se traduit également à travers la mise en place de projets concrets. C'est ce qu'affirme justement le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels qui précise que cet accord vise à créer des espaces culturels, artistiques et environnementaux au profit des stagiaires dans les centres de formation et à promouvoir l'activité de bénévolat et l'esprit national chez eux. «Il est également question d'assurer une formation et un encadrement aux jeunes, afin d'acquérir des qualifications professionnelles leur permettant de concrétiser leurs projets», ajoute-t-il. Dada Moussa Belkhir rappelle, par ailleurs, que son secteur compte 1 329 établissements de formation répartis à travers le territoire national avec une moyenne d'au moins un établissement par circonscription administrative. «Près de 300 000 diplômés sortent annuellement des différents établissements de formation professionnelle. La session de septembre 2019 a enregistré 351 000 inscrits dans différentes spécialités, ce qui démontre l'intérêt que portent nos jeunes à la formation et à l'acquisition d'un métier», détaille-t-il. Ry. N.