Après l'épisode qui perdure dans plusieurs quartiers de la wilaya d'Oran, de l'eau «colorée», parfois jaunâtre parfois marron, et à chaque fois, l'on se veut rassurant du côté de la Seor qui explique que cela n'est pas nocif et que des analyses bactériologiques sont effectuées régulièrement, voilà que depuis quelques jours la partie Est de la wilaya d'Oran subit, sans préavis, de fréquentes coupures d'eau. Depuis deux jours et ce, après près de cinq jours de coupures dans plusieurs quartiers du côté Est de la wilaya d'Oran, le précieux liquide a de nouveau coulé dans les robinets très tôt dans la matinée (3h), avec un très faible flux. «Je n'ai eu le temps que de remplir quelques jerricans puis ils ont coupé l'eau à nouveau à 8 heures du matin. Cela m'a rappelé des souvenirs désagréables du temps où, à Oran, nous devions guetter l'arrivée de l'eau après des jours de coupures.», nous dira une habitante de l'Usto. Face au tollé général que ces coupures ont provoqué au sein de la population, les services de la wilaya ont mis en place une cellule de crise formée du directeur des ressources en eau et des responsables de la Seor, pour suivre de près la situation et apporter des solutions rapides. De leur côté, les services de la Seor ont tenu à rassurer les abonnés que l'alimentation en eau potable verra une amélioration progressive à partir de samedi soir, en précisant que la situation sera rétablie de manière graduelle pour retrouver le niveau de production habituelle. Dans un communiqué émanant de la Seor , il est expliqué que cette perturbation dans l'approvisionnement en eau potable est due à une baisse de la production au niveau de la station de dessalement de l'eau de mer d'El Mactaâ (Mers-el-Hadjadj) suite à la montée de résidus générée par les mauvaises conditions climatiques qu'a connues la région ces derniers temps. Précisant que «La production a chuté à cause de ces impondérables, passant de 450.000 à 400.000 mètres cubes par jour, soit un déficit de 50.000 m3». En attendant le retour à la normale, les citoyens concernés par ces coupures, continuent de s'approvisionner auprès des vendeurs d'eau en citerne ,au prix fort, sans oublier tous les désagréments que causent ces coupures au quotidien. Amel Bentolba