En charge à veiller scrupuleusement à la régularité de l'élection présidentielle, le Conseil constitutionnel focalisera désormais l'attention, même s'il est acquis qu'il ne remettra pas en cause l'issue finale de l'élection, avec l'intronisation de Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays. Mis au-devant de la scène avec la destitution de l'ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika, puis lors du remplacement de son ex-président Tayeb Belaïz par Kamel Feniche, le Conseil constitutionnel devra donc revenir au premier plan, en application de l'article 182 (alinéas 2 et 3) de la Constitution pour donner son avis sur le déroulé des opérations de l'élection de jeudi. Il s'agira d'étudier «dans leur substance» les recours qu'il aura reçus sur les résultats énoncés par l'Anie. En effet, comme stipulé dans les textes du Conseil, le contrôle de régularité des grandes consultations politiques nationales s'étend de l'examen des recours formés dans les conditions et suivant les procédures prévues par la loi électorale au contrôle des comptes de campagne. Selon un communiqué de l'Autorité nationale indépendante des élections, le Conseil constitutionnel annoncera les résultats définitifs de l'élection présidentielle de jeudi durant la période qui s'étalera entre le 16 et le 25 décembre. A. M.