Plus de 150 travailleurs de l�unit� Sofiplast de S�tif, filiale du groupe ENPC (Entreprise nationale du plastique et caoutchouc), observent depuis plus d�une semaine un sit-in devant la Direction g�n�rale du groupe, et ce pour revendiquer le versement de leurs salaires non per�us depuis deux mois ainsi que l�approvisionnement en mati�re premi�re n�cessaire � la survie de leur unit� de production. En effet, les machines de production de la Sofiplast, un des fleurons de l�industrie plastique en Alg�rie, sont � l�arr�t depuis quatre mois faute de mati�re premi�re, et ce malgr� un plan de charges tr�s important. En outre, les comptes de l�unit� sont toujours bloqu�s � cause des r�percussions de la fameuse affaire des investissements de Sofiplast qui avait co�t� plus de trente milliards de pertes � l�entreprise ainsi que la condamnation � de lourdes peines de prison de plusieurs cadres de l�ENPC, dont l�ex-Pdg du groupe. Sp�cialis�e dans la production de sacs et films plastiques ainsi que de mailles extrud�es (mailles de signalisation ou avertisseurs), la Sofiplast vit des moments tr�s p�nibles � cause d�une gestion chaotique et al�atoire. En effet, depuis janvier dernier, l�entreprise a vu d�filer quatre directeurs g�n�raux. Et l�arr�t de la production de la Sofiplast risque d�engendrer, dans les jours qui viennent, et surtout � l�approche du mois sacr� de Ramadan, de graves perturbations dans la distribution du lait, cette unit� �tant cens�e produire les sachets de conditionnement pour les unit�s Giplait de la r�gion.Contact�s par les travailleurs, le P-dg par int�rim du groupe ENPC et membre du conseil d�administration, M. Kolli, s�est dit ne pas �tre responsable de cette situation et ne poss�der aucun pouvoir de d�cision en l�absence du Pdg, parti en cong� annuel. En attendant, la situation � la Sofiplast ne fait qu�empirer et les travailleurs menacent de recourir � d�autres moyens plus radicaux pour faire entendre leurs revendications, et ce afin de sauver leur gagne-pain plus que jamais menac� de disparition, comme ce fut le cas de certaines filiales du groupe c�d�es � des particuliers pour des bouch�es de pain.