Les écoles primaires seront, de nouveau, perturbées à partir de la semaine prochaine, à la rentrée des vacances d'hiver. La coordination nationale des enseignants du primaire, qui a gelé son mouvement de grève juste après les départs en vacances, a décidé de renouer avec la protestation et annonce une grève durant les journées du 8 et du 15 janvier prochains, avant de revenir à une grève cyclique chaque lundi. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Retour à la protestation dans les écoles primaires. Après un premier trimestre très perturbé, le deuxième, qui sera entamé ce 5 janvier, risque de connaître le même sort. La coordination nationale des enseignants du primaire, qui a tenu un conseil national le 29 décembre dernier dans la wilaya de M'sila, a annoncé une grève nationale «exceptionnellement» les journées du 8 et du 15 janvier prochains, accompagnée de rassemblements au niveau des directions de l'éducation. Après ces deux journées, la coordination compte revenir à une grève cyclique d'une journée par semaine, soit chaque lundi, «jusqu'à satisfaction des revendications». Dans un communiqué rendu public à l'issue de son conseil national, la coordination a établi une liste de revendications qui tourne essentiellement autour de la révision des programmes scolaires, de sorte à alléger le cartable des élèves, l'application du décret 266/14, avec un effet rétroactif depuis sa publication sur le journal officiel, l'unification des normes de classification, et ce, avec la revalorisation des diplômes, une hausse de 30 000 dinars sur les salaires des enseignants du primaire, ainsi qu'une baisse du volume horaire. Les enseignants du primaire refusent également d'assurer l'enseignement des matières dites d'éveil, comme le sport et la musique, ainsi que toutes les tâches non pédagogiques. À défaut, souligne le communiqué de la Coordination des enseignants, «nous demandons une prime de 20 000 dinars pour pouvoir assurer ces tâches». Il s'agit d'accompagner les élèves dans les cours de récréation et les cantines. Pourtant, le ministère de l'Education nationale a affirmé que ces tâches font bel et bien partie des missions de l'enseignant du primaire. Ils demandent aussi le droit à des promotions systématiques au grade d'enseignant principal, tous les cinq ans, et au grade d'enseignant formateur, tous les dix ans. La coordination qui a, une fois de plus, changé sa plateforme de revendications, revendique le droit à une retraite anticipée, en introduisant le métier d'enseignant parmi les métiers à haute pénibilité et, enfin, le rattachement des établissements du primaire au ministère de l'Education nationale, comme c'est le cas pour les établissements du moyen et du secondaire. Le prochain ministre de l'Education nationale devra, désormais, faire face à la crise que subissent les écoles primaires, depuis le mois d'octobre dernier. Sachant que le ministère de l'Education nationale a déjà refusé de lancer des négociations avec ces enseignants qui sont sans aucune couverture syndicale. Même si Abdelhakim Belabed a fini, en décembre dernier, par prendre un certain nombre de mesures au profit des enseignants du primaire. Des mesures qui n'ont pas convaincu les protestataires qui demandent la satisfaction de l'ensemble de leurs revendications. S. A.