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Soudain, la main de l'étranger se calme ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 01 - 2020

Depuis que la date du 12 décembre avait été fixée, les hirakistes refusaient l'élection présidentielle et les partisans de cette dernière expliquent à la plèbe crédule que le mouvement de protestation du 22 février est mené exclusivement par des activistes subventionnés par des officines étrangères. L'équation en devient cristalline : le Hirak est une voiture bélier qui casse la porte pour que l'impérialisme entre avec son néo-libéralisme et le chaos qu'il charrie comme la nuée porte l'orage.
Du coup, la sortie d'une hypnose politique qui a fait recouvrer aux Algériens la conscience qu'ils sont le peuple qui a bouté la France coloniale hors de sa terre, est dévalorisée.
Toute cette colère populaire suscitée par la tragi-comédie du règne de Bouteflika dopé par le libéralisme mondialisé aux mamelles desquelles des membres de son gouvernement et ses oligarques tétaient, ce ras-le-bol des couches les plus défavorisées d'un pays riche appauvri par la rapine de ses dirigeants, le dépit des classes moyennes laissées-pour-compte, tout cela passe par pertes et profits et la protestation légitime d'un peuple écrasé dans sa dignité devient, par un de ces tours de prestidigitation grossiers des tenants du statu quo, le fruit d'une manipulation de l'étranger.
La communication du pouvoir s'articule autour de deux axes essentiellement pour délégitimer le Hirak et vendre l'agenda de la préservation du système sous forme de la tenue d'une élection présidentielle comme la seule solution patriotique et nationale, toutes les autres, y compris donc la revendication de recouvrement de la souveraineté populaire, étant disqualifiées. Elles ne peuvent être que le cheval de Troie de l'étranger.
Les deux axes de cette communication sont connus à force d'avoir été martelés à travers les rugueuses analyses répétées et le martèlement par le biais des moyens d'information publics.
La démarche consistant à imposer une élection présidentielle au lieu d'enclencher un processus de transition pouvant mener à une réelle refondation des règles du jeu constitutionnelles promouvant la souveraineté populaire était garante de contenir le néo-libéralisme qui menace la souveraineté économique de l'Etat au profit des forces multinationales.
Cette garantie progressiste et nationale est opposée théoriquement, selon cette communication, aux aspirations du Hirak à une transition qui procéderait d'un plan d'officines occidentales visant à mettre main basse sur les richesses de l'Algérie. Le schéma est simple. Le Hirak défend le néolibéralisme et le pouvoir, et ses solutions imposées, défend, lui, une vision au service des intérêts nationaux. Or l'un et l'autre sont complexes et loin d'être monolithiques, ce qui rend toute lecture tranchée hasardeuse.
Le deuxième argument est celui déjà utilisé par Ouyahia dans la promotion du 5e mandat de Bouteflika sans lequel, ce serait le chaos. Après la chute de Bouteflika, le même argument a été repris par le pouvoir de fait qui tenta d'assimiler le Hirak à une agitation fomentée pour préparer une ingérence étrangère.
Dans l'absolu des relations internationales, les deux dangers invoqués par le pouvoir de fait existent.
Toute la question est là. Car nous voilà dans une situation délicate. Le processus électoral a été mené à terme en dépit des résistances populaires et celles-ci se poursuivent ne reconnaissant pas la légitimité de ce processus. Cet affrontement, même s'il reste pacifique, est de nature à fragiliser le pays. Il appartient au pouvoir de faire montre de réelle volonté de répondre aux aspirations du Hirak au lieu de le culpabiliser.
A. M.


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